Un petit mot à propos de la Coordination contre la répression et les violences policières car cela fait bientôt 3 ans que nous avons été empêché.es de faire la fête ensemble !
La Coordination, c’est vous, c’est nous, ce n’est ni un syndicat, ni un parti, ni une association, elle ne vit qu’à la seule force de nos volontés collectives !
Depuis 6 ans maintenant, depuis Nuit debout et le mouvement contre la loi Travail, il y a toujours eu des gens pour se relayer, faire vivre la solidarité, reprendre les mandats, assurer les permanences téléphoniques et les réunions hebdomadaires du mardi soir à la Bourse du travail mais aussi distribuer nos Sortez couvert.es et aller en soutien
au TGI...
Pour nous, les violences policières et la répression sont des violences d’État, qui visent à nous isoler, à nous effrayer, à nous détourner de la lutte collective pour la justice sociale et à écraser notre dignité, que ce soit dans les quartiers, envers les migrant.es, en manifestation, dans les comicos ou dans les tribunaux.
Si nous ne pouvons pas nous substituer aux personnes qui subissent les interpellations, la Garde à vue, les Comparutions Immédiates, parfois même la prison ou le Centre de Rétention, nous avons la possibilité d’atténuer la répression en mettant en place un numéro d’appel, en tenant des permanences en prenant en charge les frais d’avocat.es. C’est une force visible et invisible, somme de toutes nos volontés collectives. Notre solidarité sera toujours notre arme !
C’est pourquoi nous nous sommes entendu.es au préalable sur des tarifs planchers proches de ceux de l’aide juridictionnelle avec des avocat.es.
Nous donnons des conseils pour faire face à la garde-à-vue et aux contrôles d’identité. Nous aidons également les personnes à connaitre leurs droits, à faire face aux avocat-es, au tribunal, aux juges, expliquer comment se passe cette répression policière et judiciaire.
Nous avons soutenu beaucoup de mouvements - les Gilets Jaunes, les mobilisations contre la réforme des retraites, les contestations des lois Sécurité Globale et Séparatisme, les manifs contre le pass sanitaire, les occupations de facs ou de lycées, les contestations collectives d’amendes en manif ou dans les quartiers et on en passe pleins d’autres.
Or le confinement a empêché nos solidarités et les caisses sont vides !
Nous avons soutenu des milliers de personnes et nous comptons bien en soutenir encore le plus qu’on peut avant qu’on ait aboli l’État, les flics et les patrons ! Ce sont donc plusieurs milliers d’euros voire dizaines de milliers qu’il nous faut récolter !
Nous voulons remercier le collectif de photographes qui nous a donné une trentaine de tirages que nous avons mis à 20 euros minimum parce qu’un soutien en GAV coûte 100 à 200 euros, une CI 400 euros et quand on fait appel, c’est
plutôt 700 euros...Il y a aussi 5 tirages dans les lots de la Tombola-tout-le-monde-gagnant !
Nous voulons remercier aussi les Westsidebastards pour les pizzas, les personnes qui nous ont aidé à faire les sandwichs et toutes les cantines solidaires qui font régulièrement des cantines ou les lieux qui font régulièrement des événements pour nous (Chaud bouillon, CICP et Konstroy, GJ de Montreuil, AERI, Fréquence Paris Plurielle, la cantine des Pyrénées...), les groupes de musiques, la fanfare, les ingés son et lumière, bien sûr la Parole Errante Demain qui nous accueille. Nous remercions aussi Paris Luttes Infos qui relaie toutes nos productions depuis toujours !
Il y a aussi plein de groupes, de personnes et de syndicats qui abondent spontanément depuis 6 ans nos caisses. Mille mercis à vous tou.tes qui rendez nos rêves possibles !
Alors Dansons dans le froid avant que tout chauffe ! Car si on ne peut pas danser, ce n’est pas notre révolution !
Belles danses collectives à tou.tes pour bâtir un monde nouveau, là, dans nos cœurs !

A la Parole Errante, le 8 octobre 2022.