4 juillet : manif nationale à 14h contre la convention sur l’assurance-chômage

Journée de grève nationale à l’appel de la CGT Spectacle et des coordinations intermittents, intérimaires, chômeurs et précaires. À Paris : rassemblement à 14h devant l’Opéra Bastille.

Soyons nombreux pour exiger l’abrogation de l’accord Unédic ! Avec baskets et prévoir une bouteille d’eau !

Le gouvernement a agréé le 26 juin la convention UNEDIC sur l’assurance chômage, la lutte continue pour les faire reculer.

La CGT-Spectacle et les coordinations appelent à une manif nationale ce vendredi 4 juillet à Paris et Avignon :

Mardi 1er juillet, la nouvelle convention assurance chômage est entrée en vigueur. (....)
Le soir, nous avons appris que Manuel Valls pour sauver sa conférence « sociale » renonce à la majeure partie du plan « pénibilité » qui devait prendre en compte les risques pour les salariés.
Quand les patrons se fâchent, le gouvernement se couche aussitôt !
Quand un mouvement social comme le nôtre revendique l’annulation d’un accord néfaste à tous les demandeurs d’emploi, il passe en force !

Ce 4 juillet, c’est aussi le jour du début du festival d’Avignon. Certains directeurs de théâtre ont appelé à tenir ce festival, à être en « grève » mais sans empêcher les spectacles... La CGT-Spectacle semble aussi s’opposer aux blocages, « Par contre nous sommes opposés aux blocages. En effet, la légitimité d’un mouvement unitaire c’est son unité. »
Le mouvement ne semble pas tout à fait suivre ce raisonnement, puisque des intermittents et précaires ont envahi la cour des Papes d’Avignon le soir de l’inauguration, et perturbé à d’autres moments le festival :

A Avignon, en effet, la menace de perturbations s’est matérialisée avec l’interruption de la répétition générale du Prince de Hombourg de Kleist, par des intermittents du « off » qui ont envahi la scène et provoqué des discussions houleuses avec les comédiens.

Il y a aussi eu une auto-réduction dans un casino d’Avignon :

Aux alentours de 12h30, des dizaines d’intermittents qui, au préalable, avaient rempli caddies et paniers dans le Casino du quartier Saint-Lazare, sont passés aux caisses sans payer. « Nous avons des besoins matériels » indiquait Boris, de la Coordination nationale du CIP.
« Certains ont des problèmes pour manger », expliquait Elise, venue du Limousin. L’action a été précédée d’un moment de flou à l’Université. Les intermittents présents avaient, devant les médias, voté à main levée pour savoir si la presse allait les suivre dans cette nouvelle opération choc. Et ce après que les journalistes aient été dûment invités à ce rendez-vous...Il était finalement décidé que les médias ne suivraient pas, sauf que tout ce petit monde s’est retrouvé quelques minutes plus tard dans le Casino, qui reste un espace public.

Si le directeur d’Avignon, Olivier Py, a déclaré que le festival ne serait pas bloqué, cette décision est ensuite suivie et discutée au niveau de chaque troupe et spectacle. D’après le site de la CIP, sont actuellement en grève :

- festival Cratère surface d’Alès

  • Les techniciens du festival « la Picardie fait la fête à chantilly »
  • collectif du In du festival d’Avignon
  • Le groupe JUR et Cridacompany ont annulé leur concert au festival des Tombées de la nuit de Rennes.
  • Opéra Bastille
  • Opéra Garnier
  • Opéra de paris : annulation des représentations de La Bohème et de Robbins / Ratmansky.
  • Festival Rayons Frais de Tours, les compagnies suivantes ne jouent pas : La Ktha Compagnie, Compagnie Non Nova, Théâtre à cru, Compagnie du Coin, Compagnie 1Watt, Gaëlle Bourges, Les chiens de Navarre, Quatuor Machaut, Théâtre Dromesko, Yoann Bourgeois L’Encyclopédie de la parole ne jouera pas le spectacle Parlement programmé les 5 et 6 juillet
  • Villeneuve en Scène, les cies suivantes sont en grève : Nord Ouest Théâtre, Exobus, Divine Comédie, 26 000 couverts, Doré, collectif kloche, mécanique vivante, Life is not a picnic, Le bateau de papier, Duo Bonito.
  • Festival de Marseille : annulation des représentations du spectacle Raymond du KVS et du Théâtre National du 2 et 3 juillet. Annulation des deux représentation de Pavement de Kyle Abraham.In.Motion les 3 et 4 juillet au ballet national de Marseille

On peut lire sur le site de la cip-idf un communiqué de la coordination nationale du mouvement :

Il s’agit d’une destruction pure et simple des droits sociaux de tous. Ce pacte MEDEF/Hollande poursuit un objectif : faire des économies sur le dos des plus précaires, pour couvrir le transfert de 50 milliards vers les entreprises, par le pacte de responsabilité. Et cela, au nom de l’emploi ?

Ce pacte d’austérité génère 60 000 chômeurs supplémentaires : de qui se moque-t-on ?

Depuis 11 ans, nous luttons pour que l’assurance-chômage devienne un véritable système de solidarité interprofessionnel. Des propositions pour un modèle social juste et économiquement viable existent.

Pendant 10 ans, l’ensemble des membres du gouvernement ont soutenu ces mêmes propositions. Et aujourd’hui, ils reconduisent le protocole UNEDIC de 2003, qu’ils dénonçaient à nos côtés il y a encore quelques mois, en l’aggravant ! De qui se moque-t-on ?

Le gouvernement propose une parodie de négociation. Il cherche à diviser pour couvrir ses incohérences, ses trahisons et ses propres divisions internes. Nous ne sommes pas dupes de sa stratégie. Il redoute le rapport de forces qui est en train de se construire.

Nous ne renonçons pas ! Nos actions ne connaîtront pas de pause.

Le mouvement continue !

Communiqué des 200 occupantEs de la Direction Générale du Travail à Paris, le 4 juillet 2014.

Nous, salariéEs, chômeurSEs, précaires, intermittentEs du spectacle vivant et de l’audiovisuel, intérimaires, postierEs, RSAstes, auteurEs, avec ou sans papierEs, sommes venus aujourd’hui ce vendredi 4 juillet à la Direction Générale du Travail, institution censée garantir le respect du code du travail, pour imposer au directeur de recevoir une délégation pour entendre nos revendications. Aujourd’hui, le gouvernement a choisi, en agréant la convention Unedic issue de l’accord du 22 mars 2014 concernant l’assurance chômage, de mettre en place la précarité généralisée. Nous demandons l’abrogation de la convention Unedic malgré son agrément par le gouvernement le 26 juin dernier. À l’heure où Avignon a voté la grève ce jour, nous inventons à Paris de nouvelles modalités d’actions pour amplifier et intensifier notre lutte. Cette action s’inscrit dans le cadre d’une mobilisation unitaire contre la précarité qui ne connaîtra pas de pause et qui cherche à s’étendre à tous les secteurs. Nous continuerons tant que nous n’aurons pas de garantie que nos propositions soient prises en compte et que cet accord inique sera encore en vigueur. Nous refusons le MEDEF et la société qui va avec. Ce que nous défendons nous le défendons pour tou-te-s.

Les 200 occupantEs de la Direction Générale du Travail à Paris, le 4 juillet 2014.

Est-ce que le 39-43 sera aussi à l’écoute que le 39-49 ?

Note

Plus d’info sur www.cip-idf.org

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