1e mai Paris : les voltigeurs poursuivent un homme dans son immeuble pour le tabasser

L’affaire de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière n’en finit plus !

Le 1er mai 2019, à Paris, des manifestant·e·s se sont réfugié·e·s dans l’enceinte de l’hôpital du 13e arrondissement afin d’échapper aux gaz lacrymogènes et aux violentes chargent policières qui ont eu lieu sur le boulevard de l’Hôpital.
Le ministre Castaner a alors menti et parlé « d’attaque de l’hôpital » avant de se rétracter devant le flot de témoignages qui contredisent cette version des faits. Les manifestant·e·s n’ont pas attaqué l’hôpital du tout !

Par contre, il y a bien eu des violences dans l’enceinte de l’hôpital, mais celles-ci sont le fait de la police qui a matraqué plusieurs personnes ne représentant aucun danger.
Un jeune homme, étudiant, qui habite dans la résidence universitaire du Crous située sur le site de la Pitié-Salpêtrière s’est fait matraquer par des voltigeurs [1] parce que noir et situé au mauvais endroit. Il était en bas de chez lui, il ne manifestait pas. Il a pourtant été frappé et poursuivi dans son hall d’entrée par plusieurs flics. Son frère, présent sur les lieux, a subi le même sort. Une partie de ces violences particulièrement graves a été filmée par un étudiant alerté par le bruit en bas de sa résidence universitaire. Le site Révolution permanente a sorti cette vidéo de l’agression policière qui restitue bien l’ambiance de « chasse à l’homme » qui a régné dans les rues de Paris ce jour-là.

Les deux hommes se réfugient in extremis dans leur appartement.

Ainsi, après seulement quelques semaines d’existences les escadrons de voltigeurs qui se dénomment BRAV, pour Brigade de répression antiviolence, ont montré leur sauvagerie et leur véritable raison d’être. Difficile de ne pas penser à Malik Oussekine qui s’était fait tuer dans un hall d’entrée sous les coups des voltigeurs de l’époque… Cette fois-ci les deux personnes ont pu se planquer, mais ce n’est peut-être pas passé loin... Est-ce la chance, la solidarité de ses voisins ou la présence d’une caméra qui a permis de contenir cette agression ?

Les deux jeunes hommes frappés dans le hall de leur immeuble ne désirent pas porter plainte, résignés par l’impunité policière soutenue et organisée par la justice française. [2]
Ils ont tout notre soutien.

ACAB

Notes

[1Les voltigeurs sont des unités de police en moto constituées à la journée de BAC, BRI, gendarmes. La pref’ les appels BRAV

[2Le 8 mai 2019, pas une seule enquête ouverte par l’IGPN dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes n’a encore débouché à une mise en examen des policiers mis en cause dans des violences policières.

Localisation : Paris 13e

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