13e arrondissement : Ange est mort dans les mains de la police

Encore une affaire douteuse... Suite à un contrôle qu’on imagine musclé dans la nuit du vendredi 29 mars Ange Dibenesha meurt aux mains de la police dans le 13e arrondissement.

La police a sûrement encore tué le vendredi 29 mars.
Hier, le samedi 30 mars, après 2 jours sans nouvelles, la famille de Ange Dibenesha publie un appel sur Facebook pour savoir où est son fils. Hélas, c’était déjà trop tard, comme le relate un article plutôt fourni du Huffington Post :

Vendredi, c’est la mère d’Ange Dibenesha qui avait demandé de l’aide pour tenter d’obtenir des informations quant à l’état de son fils. Dans une vidéo publiée et relayée sur les réseaux sociaux, elle racontait : « J’ai mon fils à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, à Paris XIII. Mon fils a été emmené depuis mercredi, et ce n’est que le vendredi matin que nous avons été informés. » Ni son épouse, ni la famille n’étaient au courant avant cela.

Une fois que la famille a été au courant il était déjà trop tard. État de mort cérébrale. Comment cela s’est il passé ? On ne le saura surement jamais.
Comme souvent dans les cas de violence policière, les flics ont pris le temps de peaufiner une version.
Comme d’habitude, la victime était violente et toxicomane.
Comme d’habitude, les policiers sont intervenus pour l’aider et non pour lui faire du mal.
Comme d’habitude, il a succombé d’un arrêt cardiaque.
Comme d’habitude, il était racisé.

Mais cette fois, ça va plus loin puisque Ange Dibenesha aurait ingéré une « substance » qui l’aurait fait convulser selon la Préfecture :

la Préfecture de police explique que jeudi 28 mars, à 01h50 du matin, un individu au volant d’une BMW a été contrôlé sur le boulevard périphérique intérieur au niveau de la Porte d’Italie. « En situation d’annulation de son permis de conduire, était dépisté positif au test de l’imprégnation alcoolique. »

Vingt minutes plus tard, alors que les fonctionnaires auteurs du contrôle attendaient l’arrivée d’un véhicule pour emmener l’interpellé, « ce dernier a ingéré une substance non identifiée. Il a alors été pris de convulsions », poursuit le communiqué de presse. Immédiatement prévenus, les pompiers sont alors rapidement arrivés sur place et ont effectué un massage cardiaque.

Pendant 20 minutes, les flics l’ont donc laissé les mains libres et ingérer quelque chose ? Bizarrement, on n’y croit pas.
Évidemment, cette version est complétement bidon.
Mais pour l’instant ça satisfait la presse papier.

Il est commun de la part des journalistes et des flics (qui travaillent ensemble bien souvent) de criminaliser le territoire sur lequel s’est passé la « bavure », le fait que la personne soit une toxicomane et toute une série d’inepties. Vous pourrez lire ces techniques ici :

Justice pour Ange ! Justice pour Adama et pour tou·tes ceux et celles tombé·e·s dans les mains de la police.

Localisation : Paris 13e

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