violence révolutionnaire - émeute

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Pour celleux qui bougent (en 2023) : rétrospective sur la genèse du cortège de tête

La mobilisation contre la réforme des retraites constitue le plus grand mouvement social en France depuis des années. Pourtant, à hauteur de pavé, l’ambiance dans les rues paraît relativement morose, l’énergie manque et l’encadrement policier étouffe. Beaucoup regrettent 2016 et ses suites, soit l’apparition de nouvelles manières de manifester et de déborder le rituel syndical, ce qu’il est de coutume d’appeler le Cortège de Tête. Dans le texte qui suit, d’anciens lycéens participants du MILI (Mouvement Inter Luttes Indépendant) reviennent sur cette période et la genèse du fameux Cortège de Tête. Ils viennent nous rappeler que pour que s’inventent de nouvelles formes à même de créer des brèches et d’ouvrir des possibles, il faut parfois quelques « conditions objectives » mais surtout et toujours, de l’audace.

Analyse et réflexion

Lecture enthousiaste de la Joie armée Noire, ce que l’article invite à penser

Les Stiffs, s'ils ignorent les partitions de genre, c'est parce ce qu'ils mènent une sous-vie de trimardeurs, été comme hiver. Déréliction subie. Toutes couleurs confondues, ils sont d'Afrique, du Métro La Chapelle, de Birmanie ou du Loaos, ils sont de partout et finissent nulle-part. ils font la manche, se détruisent à petits feux, ils crèvent de faim et leur voix n'est aujourd'hui portée par personne, aucune groupalité réelle ne remarque ces « invisibles » du champ social. L'État les préfère inexistants. Ils encombrent les rues, ils connaissent l'écroulement et personne n'a jamais pris le temps d'observer ce que tente de dire leur regard. Qui donc les aide à se relever ? Bien peu, en vérité. Voilà un autre élément discursif qui peut servir de motif pour détruire les avenues du Second Empire. Right Now.

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