quartiers populaires

Mémoire

Rock Against Police : des lascars s’organisent 3/6

Episode 3 : Police hors de nos quartiers ! S’organiser contre les crimes racistes et sécuritaires. En mai 1980 à Vitry, un deuxième concert Rock against Police est organisé avec des habitants de la cité Couzy, mobilisés autour de la mort de Abdelkader Lareiche, tué par un gardien d’immeuble. Dénoncer au niveau national la politique sécuritaire et raciste dont les jeunes sont la cible, se coordonner et s’organiser concrètement face à la justice font partie des enjeux du réseau Rock against police. Mais ces concerts auto-organisés sont aussi un moyen de se réapproprier le territoire de la cité, « un moment parmi d’autres de circulation et de coordination des jeunes prolétaires de banlieue ». (Journal-tract Vitry).

Panorama

« Tu rentres chez toi tout de suite ou je te lance un projectile ! » - Nouvelle nuit d’émeutes à Rosa Parks (Paris 19e)

La police n'aura pas tardé à s'étendre en larges représailles. Suite à la casse des caméras de surveillance dans les bâtiments de la cité en face de la gare Rosa Parks, la police aurait procédé à une série d'arrestations arbitraires au sein des jeunes du quartier. « Tu sais ce que c'est gros : ils touchent aux nôtres, et nous on se venge » dit un des habitant.e.s alors que la BAC et les CSI se garent quelques mètres plus loin.

Mémoire

Rock Against Police : des lascars s’organisent 1/6

Episode 1 : S’affirmer tel qu’on est et pas tel qu’on devrait être. Entre 1980 et 1983, l’expression Rock Against Police donne son nom à une série de concerts organisés au beau milieu des cités. Le réseau à l’initiative de ces concerts s’est constitué à travers des rencontres faites autour de la troupe de théâtre Week-end à Nanterre, des coordinations de luttes lycéennes, du journal de l’immigration Sans Frontière, des radios libres, des mobilisations contre les expulsions de jeunes immigrés et contre les crimes racistes et sécuritaires. Autant de réalités qui disent le bouillonnement « politico-culturel » qui caractérise alors la jeunesse métropolitaine et la banlieue. Les concerts Rock against police en seront l’une des expressions importantes : la tentative par des « jeunes immigrés et prolétaires » de se réapproprier leur « territoire social » quotidien et de se doter d’une « histoire politique propre »

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