Une interdiction de manif qui semble annoncer le résultat des élections...

Ce matin à 11 heures pétantes, deux voitures de police se présentent à la porte d’un squat du Val-de-Marne. L’officier en tête demande à voir l’un des habitantEs pour lui remettre une interdiction de séjour.

Mêlant comme toujours informations des services de renseignement et élucubrations notoires, les services de police ont émis dès hier de nouvelles interdictions de séjour pour la soirée du second tour des présidentielles.

On y apprend que « la mouvance contestataire radicale parisienne annonce son intention de s’engager, en vue d’en contester le résultat, dans diverses actions violentes contre les symboles du capitalisme et du pouvoir (forces de l’ordre, établissements bancaires, commissariats, permanences politiques...), notamment dans les quartiers du Nord Est parisien (Belleville, Ménilmontant, Couronnes, place des Fêtes, Stalingrad, Pyrénées ou Télégraphe) ».

Par conséquent, la personne visée par l’interdiction est bannie de ... la commune de Saint Mandé !

Il semblerait qu’on voudrait lui interdire de se rendre au Chalet des Iles dans le bois de Vincennes où doivent se réunir les sympathisantEs ... du Front National.

On pourrait comprendre que partout ailleurs, c’est possible de foutre le boxon...

Surtout, on pourrait comprendre que, pour le ministère de l’intérieur, Le Pen a déjà gagné.

Demain nous le dira. Dans les faits et dans les esprits, Le Pen a de toute façon gagné depuis belle lurette.

L’interaction avec les policiers n’a pas duré.

La personne refusant de signer a demandé si le papelard lui sera remis quand même. L’officier lui répond que oui, que sa signature ne changera rien.

La personne : « On a pris l’habitude que ce soit l’arbitraire qui règne ! »
Le flic : « Vous êtes libre de penser ce que vous voulez. »
La personne : « Merci, salut. »

Mots-clefs : Mascarade 2017
Localisation : Saint-Mandé

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