CAO et CAOMIE : protestations à Biscarrosse et partout en France

Comme partout en France, les mineurs attendent depuis le démantèlement de Calais (cela fait maintenant presque 2 mois) que soient mises en oeuvre les promesses des gouvernements français et anglais de pouvoir rejoindre leurs familles en Angleterre.

Dans plusieurs CAO (Centre d’Accueil et d’Orientation) pour mineurs (CAOMIE) à Biscarrosse (près de Bordeaux) les dernières semaines il y a eu des manifestations auto-organisées et des grèves de la faim pendant plusieurs jours pour protester contre la décision de gouvernement anglais d’arrêter d’ accepter des mineurs en Angleterre.
Comme partout en France, les mineurs attendent depuis le démantèlement de Calais (cela fait maintenant presque 2 mois) que soient mis en pratique les promesses des gouvernements français et anglais de pouvoir rejoindre leurs familles en Angleterre. La semaine dernière les associations gestionnaires des CAO à Biscarrosse ont communiqué aux mineurs que l’Angleterre n’acceptera plus les mineurs qui attendent dans des CAOMIE - au contraire des promesses que toutes les familles pourraient être réunies. Les gestionnaires des CAO ont alors essayé de convaincre les mineurs de demander l’asile en France ou de rejoindre l’Irlande, mais évidemment, les mineurs veulent rejoindre leur famille en Angleterre et n’acceptent pas une autre possibilité. Ils ont donc répondu qu’ils n’accepteraient que le transfert en Angleterre, mais il n’y pas eu de réaction de la part des autorités anglaises. Les mineurs demandent le respect de leurs droits, ce qui leur était promi par deux états européens, leurs revendications prennent la forme de manifestations et de grèves de la faim.

Comment est-il possible de faire confiance à des « États de Droit » qui promettent d’accorder des droits à des milliers de personnes - comme à Calais - pour ensuite ravaler leurs promesses et trahir les personnes ? Car une fois leur usage servi les promesses sont non seulement retirés et les droits jamais accordés, mais pire, trompées par cette mascarade « humanitaire » les personnes en CAO et CAOMIE se retrouvent dans des situations encore plus précaires. Ces promesses avaient une utilité avant tout instrumentale : permettre le déplacement massif sans contestation ou résistance. Le démantèlement achevé, il n’y avait plus intérêt pour l’État de mettre en œuvre ses promesses. Promesses mensongères, donc, proférées et violées en toute impunité, sans conséquence aucune pour les autorités énonciatrices.

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Mots-clefs : migrants

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