Solidaire de Monica et de Francisco

De la nuit du 2 au 3 mars j’ai inscrit ma solidarité pour Monica et Francisco au consulat de l’état espagnol au 135 boulevard Malesherbes.

Le seul hic c’est la BAC qui rode dans ces quartiers de riches à la recherche du moindre incident qui perturbe ce monde harmonieux. Sa spécialité c’est la chasse aux sans papiers avec qui je partage ma garde vue durant presque 24 heures. Ces flics m’ont donc capturé avec cette joie du travail accompli qui caractérise « les forces de l’ordre » de ce pays.

Au commissariat du 17e ils me mettent en GAV durant de longues heures avec le lendemain une audition sur les raisons qui poussent quelqu’un à être solidaire d’autrui. L’incompréhension et l’ignorance pour eux devant le fait que des militants anarchistes risquent 44 ans de taule à l’issu du procès du 7,8 et 9 mars et sur la répression des mouvements sociaux et révolutionnaires dans l’état espagnol.

Pourquoi inscrire « LIBERTAD » avec les deux A de l’anarchisme sur un consulat sinon pour saluer deux camarades qui comme tant d’autres subissent de multiples opérations policières contre des activités de lutte et de propagande.

Prendre un risque signifie aussi qu’on souhaite marquer le coup par un geste qui s’exprime au delà de leurs frontières assassines.

Les keufs s’intéressent aussi à d’autres tags qui constellent les murs de locaux du PS (comme le rapporte « le Parisien ») et évidemment ils me soupçonnent fortement. De plus ils s’intéressent à l’acétone, à des chiffons et autre allumettes contenus dans mon sac. Enfin bref pour eux je suis coupable de mauvaises intentions comme dirait l’autre. Forcement avec ce ficher FPR ils ne cherchent pas à comprendre : si la DGSI le dit donc c’est vrai, la culpabilité est établie. Fermez le ban.

Cela me permet de leur signaler que le recours que j’exerce devant le tribunal administratif depuis le 9 juin 2015 permet justement de dénoncer cet abus de fichage. A ce propos ce type de recours est à présent traité automatiquement devant la formation spécialisée du conseil d’état en charge des techniques de renseignement et des fichiers intéressant la sûreté de l’état. C’est-à-dire que la décision rendue est définitive sans possibilité d’appel…
J’attends donc l’arrêt de cette section avec l’impression que les jeux sont faits.

En refusant aussi le prélèvement ADN je refuse aussi que mes empreintes soient dans ce FNAEG avec les risques de confusion et d’erreur.

Finalement le procureur me convoque le 27 avril dans le cadre de la procédure de reconnaissance préalable de culpabilité où il va me « proposer » une peine avec la menace, en cas de refus, du tribunal correctionnel.

NI INNOCENT NI COUPABLE

LIBERTÉ POUR MONICA ET FRANCISCO

LIBERTÉ POUR TOUS LESVOLTES

Mots-clefs : Espagne | répression
Localisation : Paris 17e

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