Soirée de solidarité avec les luttes des migrant-e-s et les inculpé-e-s du 23 janvier à Calais

Face à la répression, à la militarisation des frontières, aux violences policières et aux procédures judiciaires racistes on est tou-te-s No Borders !

Plus de 3 000 personnes ont participé à la journée de lutte du samedi 23 janvier à Calais. La manifestation, partie de la « jungle » pour arriver à la Place d’Arme, a ensuite continué sa route en se rendant au port de Calais au cri de « UK, UK ! NO JUNGLE, NO JUNGLE ! ». Le cortège a franchi les grillages du port et, malgré les tentatives des flics d’empêcher l’accès aux ferry, une centaine de migrant-e-s ont réussi à en occuper un pendant trois heures.
Le soir une trentaine de personnes ont été arrêtées, beaucoup ont été placées au CRA de Coquelle et relâchées à fur et à mesure. D’autres ont èté placés en garde à vue, dans ce groupe trois ressortissantes italiennes ont été transférées au CRA de Lesquin (Lille) avec une menace d’OQTF à la fin de leur garde à vue. Elles ont été libérées au bout de trois jours et l’OQTF retirée par le préfet. Au finale ce sont 8 personnes qui, après être passées en comparution immédiate, attendent le procès du 22 février : six migrants en prison, et deux français sous contrôle judiciaire.

Couper et plier un bout de grillage, occuper un bateau, envahir un port, resister, se révolter n’est pas violent. La violence, elle est dans la répression des luttes des migrante-e-s, les peines disproportionnées, le traitement discriminatoire de la police et de la justice entre migrants, français-e-s et ressortissant-e-s éuropéen-ne-s, la stigmatisation des migrant-e-s en lutte et des noborders faite par les médias mainstream. Dans les jets de lacrymogène qui frappent la « jungle » en pleine nuit, dans les charges de la police, dans la considération et le traitement des êtres humains comme « illégaux », dans la criminalisation de celles et ceux qui fuient des guerres dont les États Occidentaux sont responsables, dans les contrôles aux frontières, dans le racisme d’État qui dernièrement trouve sa pleine démonstration avec les mesures de l’état d’urgence et la déchéance de nationalité, dans les lois discriminatoires dont la France-Pays-Des-Droits-De-L’Homme est spécialiste.

La criminalisation des luttes des migrant-e-s opérée par l’état et les médias s’inscrit dans une stratégie de fracturation et de désolidarisation qui essaye de cibler des boucs émissaires : face à la répression, à la militarisation des frontières, aux violences policières et aux procédures judiciaires racistes on est tou-te-s No Borders !

Pas un pas en arrière !
Refugees Welcome, No Borders No Nations, Tou-te-s libres !

RDV à Paris le 19 février pour une soirée de solidarité aux luttes des migrant-e-s et aux inculpé-é-s du 23 janvier !

RDV à la manifestation de solidarité aux inculpé-é-s du 23 janvier, départ de Belleville à 16h00 !

RDV au Tribunal de Boulogne-sur-Mer le lundi 22 février à 14h00 pour soutenir les copains encore privés de leurs libertés !

PROGRAMME

VENDREDI 19 FEVRIER
CNT, 33 Rue des Vignoles
Paris 75020, M2 Avron

18h00
EXPOSITION PHOTO
sur Calais et la Chapelle
VIDEOPROJECTIONS
sur les luttes de migrant-e-s, la vie des migrant-e-s, les CRA
INFOKIOSQUE

19h00
DISCUSSIONS

20h00
BOUFFE VEGETARIENNE
à prix libre

20h30
MUSIQUE
Abou Smith
Sitou Koudadje
Flouka

Open Mic

Mots-clefs : Calais
Localisation : Paris 20e

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