Nous sommes nombreux à éprouver un sentiment d’impuissance face aux bouleversements politiques dont notre époque est porteuse, sentiment que n’apaisent ni les partis politiques, ni les bureaucraties syndicales, ni l’engagement citoyen. Le monde semble suivre son cours, tantôt implacable, tantôt imprévisible, sans que nous ne parvenions à nous ressaisir des situations à chaque fois nouvelles émaillant une « actualité » qui, de plus en plus, semble exiger de nous une réelle présence à l’histoire. Face à cela, nous ressentons l’urgence d’une prise de parti. Nous ressentons la nécessité de s’organiser, de construire une position depuis laquelle le monde ne se donne pas comme une mécanique imprenable, un jeu de forces inintelligible. Cette prise de parti, nous en ressentons tout autant la difficulté, tant nous sommes tétanisés face au sérieux du monde, déshabitués de l’existence politique et pourtant saisis d’une même aspiration à se rencontrer.

C’est pour réfléchir aux contenus et aux formes d’une telle prise de position que nous vous convions à une discussion autour d’A nos amis du Comité Invisible, à l’ENS, mercredi 14 janvier à 20h en salle Celan. Pour dissiper la confusion. Pour exister dans une époque nihiliste. Pour se retrouver.