Malheureusement, nous n’avons pas pu aller très loin, car les flics ont reçu l’ordre du préfet d’empêcher cette manifestation. L’objectif était bien évidemment de nous museler, une fois de plus, en nous foutant dans une nasse.

Il y a eu plusieurs prises de parole pour dénoncer les violences policières : meurtres, mutilations, etc.

Pour tenter de rendre l’ambiance moins désagréable dans cette situation d’impuissance collective, un banquet a été mis en place. Un camion avec une sono a continué de mettre de la musique entre les prises de parole.

Pendant ce temps-là, les flics contrôlaient un bon nombre de personnes passant dans les environs.

Quelques heures plus tard, entre 17h et 19h30, nous avons enfin pu être relâchés, au compte-goutte, avec la contre-partie d’accepter une palpation et un contrôle d’identité poussé (les noms étaient « notés » par les flics).

Voilà où on en est en 2015. Manifester devient de plus en plus complexe et la répression s’amplifie.

Toutefois, il faut signaler que de nombreuses personnes sont passées entre les mailles du filet, sont passées à travers les barrages de flics sans se faire « enregistrer » leurs noms par la police. Mais c’est clair que pour la manif de ce jour-là, le constat d’échec est important. C’est assez triste que rien n’ait été tenté collectivement pour briser/contourner cette nasse policière, même si nos possibilités d’en sortir étaient très limitées. La réaction très passive de la manif a quand même bien facilité le sale travail des flics...

Texte écrit à partir d’un post sur FB du MILI.