Répression des étrangerEs, répression politique

Quelques conseils pour les militants étranger en France contre la COP21 et son monde.
La fermeture des frontières entre le 13 novembre et le 13 décembre se traduit concrètement par la possibilité de mise en CRA (Centre de Rétention Administratif) et d’une Interdiction de Territoire Français (ITF) pendant 1 an à tout étrangerE ne possédant pas de VISA, même ressortissant-e de l’espace Schengen. Ces mesures sont utilisées comme outils de répression politique. Ainsi des militant-es belges, suisses, anglais, américains ont subit ces peines.

La fermeture des frontières entre le 13 novembre et le 13 décembre se traduit concrètement par la possibilité de mise en CRA (Centre de Rétention Administrative) et d’une Interdiction de Territoire Français (ITF) pendant 1 an à tout étranger-e ne possédant pas de VISA, même ressortissant-e de l’espace Schengen. Ces mesures sont utilisées comme outils de répression politique. Ainsi des militant-es belges, suisses, anglais, américains ont subit ces peines. (rien que pour la manif du dimanche, 5 militant-es étranger-ères en CRA ou sorti-es avec une ITF)
Cela s’applique de manière complètement arbitraire. Un ami congolais résident en France avec des papiers belges est en CRA, attraper par hasard à la gare.

Les CRA (Centre de Rétention Administrative) :

On peut être enfermé-e jusqu’à 45 jours au maximum (renouvelable autant de fois qu’ils veulent si la personne est réattrapée). Les visites sont autorisées et durent 30 minutes maximum, renouvelables autant de fois que souhaité (tant que le visiteurs-euses sortent et re-rentrent entre chaque et que les surveillant-e-s ne se lassent pas). A Vincennes, les visiteurs-euses peuvent venir nombreux-ses pour voir une même personne, les fouilles sont inexistantes. Cela peut varier d’un CRA à l’autre, mais ça n’oublions pas que ça ne sont pas des prisons. Les personnes retenues ont - par exemple - le droit de téléphoner, ce qui permet de s’organiser pour la suite.

Quelques info en plus :
Les CRA (Centres de Rétention Administrative) sont utilisés en France pour retenir les étrangers auxquels l’administration ne reconnaît pas le droit de séjourner sur le territoire français et a décidé de procéder à leur éloignement forcé. Il existe également des Locaux de Rétention Administrative (LRA), destinés à recevoir très temporairement des étrangers au-delà d’une garde à vue en attendant leur transfert dans un CRA ou leur éloignement. Les étrangers qui arrivent sur le territoire et que l’administration refuse d’admettre en France sont eux maintenus dans des zones d’attentes (zone d’attente pour personnes en instance, ZAPI), juridiquement distinctes des CRA.

Recommandations pour les militant-es étranger-es :

  • Avoir conscience de la double peine (militant-e + étranger-ère)
  • Prendre les contacts de copaines français.es avant de partir en manif
  • En cas de Garde à vue, éventuellement donner une fausse identité française si cela peut être crédible. Ne pas donner le pays d’origine pour ne pas faciliter le travail des flics
  • En cas de mise en CRA, garder contact avec l’extérieur pour permettre aux copaines de s’organiser et se rapprocher le plus vite possible des associations présentes au sein du CRA (ASSFAM, Cimade, selon...) afin d’avoir un accompagnement juridique et de lancer les procédures de contestation.

Recommandations pour les entourages :

  • En manif, ne pas laisser les copaines érangers-ères en première ligne. Etre particulièrement attentifs/ves aux interpellations des copaines étrangers-ères.
  • Faire attention à ne pas trahir la stratégie des copaines en cas de Garde à vue (si vous ne savez pas si ielle a donné son identité, sa nationalité, ne pas la donner aux flics par inadvertance).

Contestation de l’expulsion :

La condamnation étant extrêmement rapide (1 journée en rétention pour avoir l’ITF pour certain.e.s), il vaut mieux avant même celle-ci commencer les procédures de contestation et réunir tous les documents nécessaires au recours. La contestation est d’autant plus important face à l’absurdité des situations.

Plus d’infos sur les démarches et recours possibles en CRA :
http://sanspapiers.internetdown.org/2012/05/aucentrederetentio/

Tout l’arsenal xénophobe de répression des étrangerEs sera utilisé pendant la COP21 au service de la répression politique.

Feu à tous les centres de rétention !
Ouverture des frontières !

Mots-clefs : COP21