Rentrée des violences policières sur le Canal Saint-Martin

Un samedi soir comme les autres au bord du Canal Saint-Martin, une intervention policière comme les autres ?

Samedi 3 Septembre, nous sommes sur les bords du canal Saint-Martin. Nous buvons quelques verres comme tant d’autres. Il est un peu plus de deux heures du matin.

Suite à un début de bagarre, la police arrive en nombre. Plusieurs unités de BAC et de police nationale décident d’évacuer les fêtards de toute une partie du canal. lls devaient être une trentaine pour faire face à une centaine de personnes.

A l’arrivée des policiers, une partie des jeunes présents - à peu près aussi nombreux que les policiers - refuse de partir à la demande de la police. A savoir que la police a simplement dit « première sommation, vous allez devoir partir ou nous allons faire usage de la force ».
Et à ce moment-là, par petits groupes de policiers, ils commencent doucement une sorte de « nasse » comme nous avons pu en connaître pendant les manifestations de ces derniers mois.

Très vite, la nasse tourne à la bagarre avec des policiers très agressifs frappant gratuitement des jeunes présents.
De nombreux présents dénoncent leur comportement et seront des victimes ciblées de policiers en roue libre. Ceux qui filmaient sont violemment poussés, leurs téléphones jetés au sol.
Des coups de poings partent, certains sont tirés par les cheveux. Mais ces agressions ne manquent pas de provoquer une réaction : chants, jets de bouteilles, insultes (cf. vidéo).

Les altercations ont duré une quinzaine de minutes entre la rue de Marseille et la rue Jean Poulmarch sur un espace de 50 mètres de long. (cf. Map)

Le lendemain, nous apprenons qu’un jeune homme parisien de 23 ans a la clavicule cassée suite aux coups qu’il a reçus à ce moment-là. Nous avons pu lui parler et il nous a fait part de son envie de porter l’affaire devant l’IGPN.

On sait très bien que c’est un récit de violences policières parmi tant d’autres mais on ne doit pas s’habituer ni accepter. On doit toujours dénoncer ce type d’abus.

Mots-clefs : violences policières
Localisation : Paris 10e

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