Rencontres à la librairie Le Monte-en-l’air

Calendrier et présentation des prochaines rencontres à la librairie Le Monte-en-l’air (2 rue de la Mare, 75020 Paris), du 29 septembre au 18 octobre.

Calendrier des prochaines rencontres à la librairie du Monte-en-l’air
Date Heure Thème de la rencontre
Dimanche 29 septembre 17h premier numéro de la revue Fracas
Mardi 1er octobre 19h30 Soumaya Mestiri autour de l’ouvrage : « Pour un féminisme décentré : recadrer, résister »
Mercredi 2 octobre 19h30 Kaoutar Harchi autour de l’ouvrage « Ainsi l’animal et nous »
Vendredi 11 octobre 19h30 Alexis Lager et Rémi Larue autour de leur ouvrage : « Albert Camus et la nature contre l’histoire »
Mercredi 16 octobre 19h30 Benjamin Lemoine autour de l’ouvrage : « Chasseurs d’États, Les fonds vautours et la loi de New York à l’assaut de la souveraineté »
Jeudi 17 Octobre 19h30 la famille Rester Etranger autour de l’ouvrage : « Rester étranger »
Vendredi 18 Octobre 19h30 Martin Le Chevallier autour de l’ouvrage : « Répertoire des subversions »

Dimanche 29 septembre : Rencontre autour du premier numéro de la revue Fracas

La librairie Le Monte-en-l’air recevra l’équipe du média Fracas pour le lancement du premier numéro de leur revue papier le dimanche 29 septembre à 17h00. Une présentation, un échange avec le public et un apéritif convivial sont prévus.

Fracas est un média papier, numérique et audiovisuel consacré à l’écologie, ses enjeux, ses luttes et ses courants de pensée. Fracas est un média radicalement indépendant, critique et, on l’espère, utile à toutes celles et ceux qui veulent sortir de l’impuissance face à la catastrophe sociale et écologique en cours.
Présentation du premier numéro : "La révolution écologique qui vient" par l’équipe de Fracas :
"La bataille pour l’écologie a commencé. Désormais, tout le monde veut en être : l’extrême centre nous promet un capitalisme « décarboné » tandis que l’extrême droite flirte avec un pétainisme vert. Au milieu, le camp de la justice sociale et de l’émancipation est parvenu à placer les enjeux écologiques au cœur de l’agenda politique. Au risque de voir ses mots d’ordre lui échapper ? Ce numéro, le premier de Fracas, explore les voies et les impasses de l’écologie politique."

Mardi 1er octobre : Rencontre avec Soumaya Mestiri autour de l’ouvrage : "Pour un féminisme décentré : recadrer, résister"

Soumaya Mestiri sera l’invitée de la librairie Le Monte-en-l’air le mardi 01 octobre à 19h30 à l’occasion de la sortie de son essai "Pour un féminisme décentré : recadrer, résister" aux éditions du Cavalier Bleu. La rencontre sera animée par Emilie Notéris.

À propos du livre :
Que le féminisme « classique », moderne, ait imposé ses stratégies d’émancipation, ses valeurs et ses combats à toutes les femmes, voilà une thèse que les féminismes différentialistes n’ont cessé de battre en brèche. Féminismes post­coloniaux, décoloniaux, féminismes noirs ou musulmans sont ainsi autant de manière de récuser l’hégémonisme et le maternalisme du féminisme libéral universaliste, ainsi que sa tendance à lisser la singularité.
L’ambition de cet ouvrage est double. Elle est d’abord de relayer la parole de certains de ces féminismes différentialistes qui souhaitent être reconnus dans leur spécificité, refusant d’être assignés à ce qu’ils ne sont pas, à savoir des féminismes essentialistes, qui prôneraient le séparatisme et le repli sur soi. Elle est ensuite de comprendre dans quelle mesure ce recadrage peut aider à voir ce qui se joue dans cette revendication de la différence. Ce que le mouvement fait au genre, c’est sans nul doute de permettre de repenser à nouveaux frais la convergence des luttes, la matrice oppressive, l’identité collective et les stratégies d’émancipation.

À propos de l’autrice :
Soumaya Mestiri est professeure de philosophie politique et sociale à l’Université de Tunis. Ses travaux portent sur le libéralisme et les théories de la justice ainsi que sur les problématiques genrées appliquées au prisme postcolonial/décolonial.
Elle a notamment publié Décoloniser le féminisme. Une approche transculturelle, Paris, Vrin, 2016 et Élucider l’intersectionnalité. Les raisons du féminisme noir, Paris, Vrin, 2020.

À propos de l’animatrice :
Autrice, traductrice et animatrice d’ateliers d’écriture, Émilie Notéris se définit comme une « travailleuse du texte ». Elle a publié plusieurs ouvrages. Elle participe régulièrement à des workshops et des conférences dans le champ de l’art, du cinéma, des arts vivants et de la littérature.

Mercredi 2 octobre : Rencontre avec Kaoutar Harchi autour de l’ouvrage "Ainsi l’animal et nous"

Kaoutar Harchi sera l’invitée de la librairie Le Monte-en-l’air le mercredi 2 octobre à 19h30, pour discuter de sa nouvelle parution aux éditions Actes Sud : Ainsi l’animal et nous, un essai qui lie brillamment questions antispécistes et décoloniales.

Présentation de l’ouvrage par la maison d’édition :
« Les animaux sont tout. Ils sont eux-mêmes, certes, mais surtout ce que nous faisons d’eux. Nous, les humains. Car chaque fois que nous parlons des animaux, nous ne parlons en vérité que de leur animalité : l’état animal que nous décrétons inférieur. Ainsi nous animalisons les animaux, nous les rendons tuables et sans peine nous les tuons. Cet état animal, affirment des humains, n’est pas le propre des animaux, il est également celui de certains humains. Ces autres : les femmes, les prolétaires, les minorités raciales qui, ni homme, ni bourgeois, ni blanc, ont été exclus de la communauté morale par le viol, par l’usine, par le fouet, par l’en fu mage des grottes, par la persécution et par l’enfermement. Car animalisés. Livre tout autant théorique qu’auto-bio graphique, Ainsi l’animal et nous appelle à reconnaître la totalité de la question animale, en laquelle toutes les questions de notre monde se rejoignent. Il devient dès lors possible de tenir ensemble tout ce qui va ensemble, de défaire tout ce qui a été fait. Puis de tout refaire. »

Vendredi 11 octobre : Rencontre avec Alexis Lager et Rémi Larue autour de leur ouvrage : « Albert Camus et la nature contre l’histoire »

Alexis Lager et Rémi Larue seront les invités de la librairie le Monte-en-l’air le vendredi 11 octobre à 19h30 pour discuter de leur récente parution dans la superbe collection "Les précurseur.ses de la décroissance" aux éditions Le Passager Clandestin : Albert Camus et la nature contre l’histoire. La rencontre sera animée par Agnès Spiquel.

Prix Nobel de littérature au talent universellement acclamé, Albert Camus (1913-1960) fut également un esprit clairvoyant s’alarmant d’une civilisation parvenue « à son dernier degré de sauvagerie » avec l’usage de la bombe atomique.
Pour l’auteur de L’homme révolté, l’histoire a coupé les racines qui reliaient les êtres humains à la nature, subordonnant leurs actions à la poursuite absurde de desseins abstraits et démesurés. Au contraire, à travers ce qu’il nomme la « pensée de midi », il propose le sens des limites, le don et la modestie comme valeurs cardinales.
Si, comme nous le rappellent Alexis Lager et Rémi Larue, Albert Camus « ne se voulait pas prophète », relire son œuvre en temps de crise climatique peut nous livrer quelques clefs pour parvenir à « choisir […] entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquêtes scientifiques ».

Mercredi 16 octobre : Rencontre avec Benjamin Lemoine autour de l’ouvrage : "Chasseurs d’États, Les fonds vautours et la loi de New York à l’assaut de la souveraineté"

Benjamin Lemoine (sociologue, chercheur au CNRS et au centre Maurice Halbwachs) sera l’invité de la librairie Le Monte-en-l’air le mercredi 16 octobre à 19h30 pour présenter son nouvel ouvrage : "Chasseurs d’États, Les fonds vautours et la loi de New York à l’assaut de la souveraineté" aux éditions La Découverte.

Présentation de l’ouvrage par la maison d’édition  : "Un avion du président de la République du Congo maintenu au sol dans un aéroport français. Une frégate de l’armée argentine immobilisée au Ghana. Les comptes bancaires de l’ambassade d’Argentine à Paris gelés. La Federal Reserve de New York perturbée dans ses activités pour des institutions étrangères… Ces coups d’éclat judiciaires, spectaculaires et délibérément humiliants pour les États, répondent à une stratégie orchestrée par des financiers cherchant à recouvrir leurs créances et indemnités. À chaque fois, il s’agit d’affronter les « souverains » grâce à des moyens juridiques afin de les forcer à reconnaître et payer leurs dettes. Mais d’où vient ce pouvoir des financiers privés de traduire en justice des États et de saisir leurs biens souverains, qu’ils soient symboliques ou stratégiques ?
Ce livre est le fruit d’une enquête inédite sur les professionnels de la poursuite de la souveraineté (juges, avocats, enquêteurs et chasseurs d’actifs, mais aussi hauts fonctionnaires), dont le foyer d’action est situé dans les tribunaux de New York. Il raconte comment, dans le contexte de la guerre froide et de la décolonisation, il est devenu possible d’engager des procès contre les États qui, nouvellement souverains, nationalisaient leur appareil productif et expropriaient les investisseurs états-uniens. La diplomatie économique des États-Unis, main dans la main avec les marchés de capitaux, a alors veillé à construire le droit de New York comme l’étalon mondial des deals et litiges financiers et commerciaux. Cette alliance entre le droit agressif et la finance radicale contraint les pays à revenir dans le droit chemin. Alors que le réchauffement climatique impose de grands changements politiques, un tel pouvoir financier et juridique pourrait entraver les capacités de régulation, sanitaires ou environnementales, des États souverains."

Jeudi 17 octobre : Rencontre avec la famille Rester Etranger autour de l’ouvrage : "Rester étranger"

La famille Rester Etranger sera l’invitée de la librairie Le Monte-en-l’air le jeudi 17 octobre à 19h30 pour un échange animé par Caroline Sebilleau et Barbara Manzetti et accompagné de lectures de l’ouvrage "Rester étranger" paru aux éditions B42.

Présentation de l’ouvrage par la maison d’édition : « Rester étranger » a été écrit à plusieurs mains au fil de six années de rencontres, publiques ou intimes, par plusieurs personnes en situation de migration apprenant le français. Retraçant l’histoire de ces rencontres humaines et d’apprentissage des langues, il emprunte à la fois au style documentaire et poétique, entrelaçant des mots, des images et des pensées d’êtres aux histoires individuelles et aux cultures différentes. Le lecteur est invité à suivre ces multiple voix qui racontent leurs traversées, leurs expériences d’exilés et leurs amitiés naissantes, leurs résidences artistiques, l’emménagement dans un espace commun et les retours au pays cabossés, les rires et les difficultés, les discriminations, les souvenirs et les rêves. Le récit se tisse en passant par différents lieux : l’espace public (les rues de Paris), les espaces administratifs (la préfecture), les lieux d’apprentissage (l’université Paris 8, le Bureau d’accueil des migrants), des lieux culturels (La Ménagerie de Verre, Khiasma) ou encore des espaces privés. « Rester étranger » porte une réflexion sensible sur le français et fait de l’écriture un lieu de rencontre et d’hospitalité absolu, allant à l’encontre des politiques migratoires de fermeture et d’exclusion. Nourri de drôles de déformations de mots, de déclinaisons d’expressions et de leurs significations, de malentendus heureux, de cacophonies vertigineuses, d’hybridation de phrases et de percées poétiques fulgurantes, ce livre montre comment l’écriture collective constitue un puissant lieu d’invention et d’hospitalité. Il donne à lire une langue nouvelle, un souffle inédit à la croisée des êtres.

Vendredi 18 octobre : Rencontre avec Martin Le Chevallier autour de l’ouvrage : "Répertoire des subversions"

Martin Le Chevallier sera l’invité de la librairie Le Monte-en-l’air le vendredi 18 octobre à 19h30 pour parler de son nouvel ouvrage "Répertoire des subversions" qui paraîtra aux éditions Zones.

Présentation de l’ouvrage par la maison d’édition : "Enfumer un mariage royal, danser sur un silo nucléaire, transformer un abribus en théâtre… Cet ouvrage répertorie les mille et une façons employées par les artistes, activistes, résistant·es, dissident·es et autres esprits libres pour déjouer la violence des dominations ou la tristesse des conventions, en imaginant des formes d’action non violentes inédites.
Structuré comme un abécédaire, il établit une typologie de ces tactiques d’insoumission créatives : détourner, infiltrer, parasiter, saboter, braconner, bricoler, etc. Sont ainsi rassemblés une multitude d’exemples pris à travers l’histoire et le monde et restitués sous la forme de microrécits.
Des grèves de l’Égypte antique jusqu’au mouvement Black Lives Matter, en passant par les suffragettes, les hippies, les luttes LGBT ou les printemps arabes, les mobilisations les plus diverses croisent des gestes d’artistes qui font irruption dans l’espace public avec insolence, humour ou poésie. Si « subvertir » signifie renverser l’ordre des choses, les subversions dont il s’agit ici sont avant tout symboliques. Armes des faibles face aux forts, elles déstabilisent les dogmes, ridiculisent les puissants et édifient des alternatives insolites.
À la fois boîte à outils, ouvrage de référence et promenade facétieuse, cet inventaire rend hommage à celles et ceux qui désirent agir plutôt que subir. Et invite à en faire autant."

Localisation : Paris 20e

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