Rassemblement réussi le 12 mai rue de la Banque

A l’appel des 5 salarié-e-s du nettoyage en poste sur le site des Finances Publiques du 11 rue de la Banque et de leurs soutiens, un rassemblement était organisé ce vendredi 12 mai à 14h30. Un bel élan de solidarité, beaucoup d’énergie et de bruit, leur ont permis d’être reçu par le donneur d’ordre afin de se faire entendre.

Pas de naïveté non plus dans les échanges entre les représentant de la direction régionale des finances publiques de Paris et les grévistes : le donneur d’ordre prétend encore une fois ne pas être concerné pas cette sombre histoire d’exploitation et par ces salarié-e-s qui vident pourtant ses poubelles et nettoient ses bureaux tous les jours... Pendant que le sous-traitant explique gentiment que les prix imposés par l’administration l’oblige à des pratiques rigoureuses.

Les grévistes sont donc en lutte depuis le 27 avril contre V.D.S.(Verde Distribution Services) qui optimise ses bénéfices (1 million d’euros en 2015) sur le dos de ses salarié-e-s, contre une administration qui n’assume pas ses responsabilités sociales et contre un 3e larron, l’Union Générale des Groupements d’Achats Publiques, qui joue le rôle de structure écran et dilue un peu plus encore les enjeux.

C’est le cas maintenant typique d’une administration qui décide d’absorber les suppressions de postes des politiques d’austérité en recentrant son activité sur le « coeur de métier ». Cela donne une externalisation des missions supports, une éternelle foire d’empoigne entre les sous-traitants pour obtenir le marché, et au final, l’application de conditions de travail indignes pour maintenir les profits.

Certains salariés ne sont pas repris (c’est le cas de M. Konateh, un salarié qui travaillait depuis 18 ans sur le site des Finances Publiques rue de la Banque, Paris 2e), d’autres voient leurs heures diminuer et leur salaire baisser (2 salariées concernées rue de la Banque), les remboursements de pass navigo ne sont plus effectués, les congés et les arrêts maladie ne sont plus remplacés. Des avertissements sont même envoyés à certains salariés (c’est le cas du chef d’équipe de la rue de la Banque).

Déjà, avant l’arrivée de VDS, les salarié-e-s devaient nettoyer en moyenne 1 400 m² par jour et par personne en 3 h et souvent moins.

Face à ces pratiques d’un autre âge, la riposte s’organise : depuis des années maintenant les soutiens et les militant-e-s de tous bords viennent renforcer l’organisation des salarié-e-s du nettoyage en lutte. Il y a eu TFN, OMS, NOVASOL, VDS et il y en aura bien d’autres...

Le militantisme au sein du secteur du nettoyage se réorganise et permet maintenant de réagir rapidement aux situation d’exploitation que ce secteur d’activité voudrait voir prospérer dans l’indifférence générale.

Concrêtement, les grévistes revendiquent :

  1. - le rétablissement de Konateh dans son emploi et le paiement des salaires qui lui sont dus,
  2. - le maintien de leur rémunération et le paiement total de leurs mois (rappel depuis janvier),
  3. - le remboursement du pass Navigo,
  4. - la reprise de toutes les clauses de leurs anciens contrats (abandon de la clause de mobilité),
  5. - le remplacement des absences avec rémunération en conséquence

VDS doit respecter le Code du travail et la convention collective des entreprises de propreté !

L’État, le ministère des finances et la DRFIP sont également responsables des nombreuses entorses au droit du travail de leurs sous-traitants.

Une caisse de solidarité a été mise en place : vous pouvez soutenir les grévistes en relayant leur combat, en renforçant leur rassemblement ou en leur envoyant vos soutien à l’ordre de « solidarité grévistes » CGT Finances Publiques Paris, 6 rue St Hyacinthe 75 001 Paris.

MERCI !

Mots-clefs : nettoyage
Localisation : Paris 2e

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