Quelle liberté ? La nôtre ou celle du capital ?

Appel à la manifestation libertaire du 1er mai 2015, à 11h Place des Fêtes, Paris 19e.

CNT

Dans une société inégalitaire comme celle dans laquelle nous vivons actuellement, les patrons, les actionnaires et l’État parlent de liberté et voudraient nous faire croire qu’elle existe. Seulement, pour eux, la seule liberté qui vaille est le droit de propriété privée.

Simplement, ils trouvent normal que les travailleurs aient la « liberté » de sacrifier leur temps sur des postes de travail soumis à leur volonté, la « liberté » d’y rester plus que leur compte pour faire des heures supplémentaires, pour avoir la « liberté » de payer trop cher leur loge- ment, leur nourriture et leurs vêtements fabriqués par plus pauvres qu’eux à l’autre bout du monde.

Il ne peut pas y avoir de liberté quand le travailleur est soumis à la volonté de celui qui possède l’outil de travail.

La plus élémentaire des libertés serait de pouvoir faire ses propres choix, notamment au sein de nos lieux de travail. Ne plus être soumis à la logique du lowcost, pouvoir faire bien, ce qui souvent coûte moins cher à la société à long terme, là où on nous force à faire toujours plus vite, toujours pour moins cher, peu importe la qualité, les risques et les conséquences.

Ne laisse personne décider à ta place

Il nous faut reprendre en main notre travail en faisant respecter nos droits syndicaux, afin de combattre la logique du profit, dans lequel les patrons ont tous les pou- voirs : organisation du travail, hiérarchie, sanctions et licenciements. Ne plus être menacés quand on ne fait que rappeler les règles en vigueur, ne plus être poussés vers la sortie par les moyens les plus brutaux quand on a le malheur de déplaire à un chef, ou parce qu’on n’a pas fait assez de révérences. La question principale pour nous étant de savoir quoi produire, pour qui et comment.

Pour cela, on ne peut confier à personne la responsabilité de défendre nos intérêts. Ni patron, ni État, ni élus, ni permanents syndicaux. Pour que les intérêts des travailleurs soient défendus par les travailleurs eux-mêmes.

Et pour empêcher ceux qui se disent nos élus de nous museler. Si nous sommes d’ailleurs de moins en moins nombreux à nous déplacer aux urnes quand on nous y convoque, c’est bien parce que nous sommes lassés de faire semblant de croire que la démocratie parlementaire constitue le socle de notre liberté. Pour nous, la seule liberté qui vaille ne trouvera son expression que dans l’égalité sociale et l’autogestion.

Une société sans classe et sans chef, régie par une démocratie directe où les travailleurs décident par eux-mêmes ce qui va dans le sens de l’intérêt collectif, c’est un projet qui se construit. C’est le projet auquel nous, militants de la CNT, adhérons et que nous nous efforçons de bâtir jour après jour dans nos syndicats. Nous nous y efforçons en partageant les tâches, en faisant tourner les mandats et en prenant les décisions collectivement, sans hiérarchie, pour que chacun puisse faire entendre sa voix.

Pour défendre les travail- leurs dans la société d’aujourd’hui et préparer la société de demain.

LA CNT ?

un syndicat !
Parce que le syndicat est une structure solide sur laquelle s’appuyer pour lutter au quotidien et tenter, demain, de réorganiser la société.

de combat !
Parce que les grandes avancées sociales n’ont été arrachées que dans l’action et la mobilisation.

autogestionnaire !
Parce que les décisions doivent être prises à la base par les syndiqués eux-mêmes.

solidaire !
Parce que les hiérarchies s’opposent à la construction d’une société égalitaire et autogérée.

anticapitaliste !
Parce que nous fabriquons toutes les marchandises et assurons tous les services, nous devrons les orienter pour le bien de toute la collectivité.
C’est pourquoi le syndicalisme doit être porteur d’un projet de changement.
Un projet révolutionnaire.

br.rp[at]cnt-f.org
06 95 45 67 62

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Mots-clefs : 1er mai | syndicalisme
Localisation : Paris 19e

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