Provins (77) : « Nous faisons grève pour sauver Procars de sa logique comptable »

Depuis le lundi 22 septembre, une quarantaine de salarié-e-s de Procars sont en grève illimitée, dont une vingtaine de conducteurs des bus de transport régional.

« Nous faisons grève pour sauver Procars de sa logique comptable » dit la banderole tenue par les grévistes

Leurs revendications premières portent sur les conditions de travail et de rémunération. Les grévistes dénoncent une dégradation de leurs conditions de rémunération depuis l’accord signé entre la direction et les syndicats FO et CGT en avril 2013, dans un contexte de mise en compétitivité des marchés, notamment ceux dépendant du syndicat des transports d’Ile-de-France (STIF) [1]

Les primes que nous touchions auparavant en plus de notre salaire de base, viennent maintenant compenser l’insuffisance horaire lorsqu’un conducteur n’atteint pas le nombre d’heures équivalent au salaire garanti, instauré par ce nouvel accord. Les coupures entre deux services ne sont plus rémunérées de la même manière. Depuis l’accord d’avril 2013, nous ne comprenons plus nos feuilles de paye, et il apparaît que nous perdons l’équivalent d’au moins un salaire annuel. Car le calcul des primes et le paiement des heures supplémentaires d’avant l’accord 2013, nous permettaient de cumuler un quatorzième mois

Les autres revendications concernent les conditions de travail, et en particulier les feuilles de route :

Nous devons recevoir nos feuilles de route quotidiennes 7 jours avant. Très souvent nous les recevons dans un délai très cours, parfois 24 heures seulement avant la journée. C’est impossible d’organiser nos vies privées dans ces conditions.

Après avoir tenté de faire pression sur la direction, qui reste sourde à leurs propositions, les salariés grévistes de l’entreprise de transports Procars sont allés à la rencontre des usagers ce mercredi 1er octobre à Nangis, le secteur le plus touché par la grève. Ils étaient à la gare à partir de 6 heures pour expliquer les raisons de leur débrayage. Puis ils sont allés à la rencontre des parents d’élèves devant le collège René-Barthélémy.
À Provins comme ailleurs, la poste, les transports en commun, ça nous concerne tou-te-s, tou-te-s solidaires !

Sources : LeParisien.fr, La République de Seine-et-Marne.

Notes

[1« Les contrats avec le STIF représentent 75% de notre activité, avance le directeur général, Michel-Frédéric Jouy. Il est prévu une mise en compétitivité des transporteurs pour ces marchés, via appel d’offres, d’ici 2016. Et les contrats sur les scolaires ont déjà commencé à passer sous ce régime concurrentiel. » A Provins, les services publics sont aussi touchés par cette offensive libérale, il y a en particulier un mouvement d’usagers pour défendre un centre postal, menacé de fermeture.

Mots-clefs : grève
Localisation : Provins

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