Pour les femmes, la loi « travail » n’est qu’une partie du problème.

Communiqué des femmes du front de lutte antipatriarcal de la CGA.
Toutes en grève, dans les actions, dans les blocages !


Parce que
nous sommes déjà balancées entre paies minables et contrats précaires, entre chômage et temps partiels.

Parce que nous gagnons 25% de moins que les hommes, que 82% des temps partiels sont fait par des femmes le plus souvent avec des horaires très contraignants et que 3 CDD sur 5 sont des femmes. La loi " travail " va nous enfoncer encore plus dans la précarité.

Parce que la loi "travail", qui entraîne la casse du code du travail, va nous mettre encore plus seule face à nos patrons et supérieurs. Alors même que nous travaillons déjà, en majorité, dans des petites et moyennes entreprises et sommes face à des employeurs tout puissants, et notamment quand nous n’avons pas de papiers.

Encore plus Isolées, nous pourrons moins contester la baisse de nos salaires que va entraîner la loi « travail ».

Encore plus isolées, nous pourrons moins riposter en cas de harcèlement sexuel de notre hiérarchie ou de nos collègues alors qu’ 1 femme sur 5 est concernée.
Cette loi s’en prend à nos outils de résistance, les syndicats de lutte, en affaiblissant leur rapport de force. Ce sont tous nos droits qui vont reculer.

Parce que nous sommes doublement exploitées et précaires : au travail et à la maison. Qui fait les courses ? Qui fait le ménage ? Qui s’occupe des enfants ? Encore et toujours les femmes. Nous faisons en moyenne 24h de travail domestique gratuit. La flexibilité et l’allongement du temps de travail que cette loi va généraliser, vont nous rendre la vie infernale, et mettre la pression pour le retour des femmes au foyer. La loi « travail » s’en prend à notre autonomie et notre indépendance financière.

Parce que dans les luttes mixtes, les femmes sont toujours mises de côté. Et même en cas de victoire, notre situation progresse peu.

Parce que la violence masculine nous accable :
.2 femmes sur 10 sont survivantes de viols ou d’agressions sexuelles
.1 femmes sur 3 connaîtra la violence conjugale
Et la loi « travail » ne va que renforcer cette violence : si nous sommes absentes car subissant de la violence, nous risquons fortement d’être licenciée par le patron.
Parce que nous refusons ce ministère qui associe droit des femmes à celui des familles et dont la ministre s’en prend aux femmes voilées pour diviser les femmes et répandre le racisme.

Parce que l’État protège les patrons dans cette loi "travail", tout comme il protège les hommes violents. Seuls 4% des viols sont condamnés. La répression policière ne touche pas que les hommes, nous les femmes, la subissons de plein fouet et en particulier quand on est racisées (subissant le racisme).

Parce qu’organisées, luttant ensemble nous pouvons faire reculer l’État et le patronat, nous pouvons faire reculer le patriarcat qui organise la domination des hommes sur les femmes.

Parce que quand les femmes se lèvent, le peuple avance !

Front de lutte antipatriarcal de la CGA, réunissant les anarchafemininistes de la CGA.

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Localisation : région parisienne

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