Pour en finir avec le folklore cagoule et k-way noir

Depuis peu, le cortège autonome lillois perd le bon réflexe d’avancer à visage couvert. C’est un fait vérifiable depuis plusieurs manifs, où l’on attend parfois longtemps avant de se déguiser en petit autonome…

Se « déguiser », parce que ce qui émane de cette situation c’est celui du problème de la posture. Il est nécessaire de se questionner sur l’acte en lui même. Mettre une cagoule en manif’ et former un bloc n’est pas neutre. Libre à chacun d’avoir ses propres raisons, mais il nous semble important de refuser ce mythe qui voudrait que, pour te revendiquer comme » autonome/anticapitaliste/anarchiste/révolutionnaire/raye la mention inutile » ‘faut avoir une cagoule sur la tête, un Kway noir et des lunettes de piscine.

Dans les faits, on rattache d’abord la dimension esthétique de ces objets à une « fonctions ». Celui du manifestant offensif (ou casseur pour les ptites grand-mères). Combien de fois, en passant, on entend le terme « oh des casseurs ! » alors qu’au final seulement 2/3 individus s’adonnent au « ravalement de façade par technique d’étoilage à la masse » ?

Si de moins en moins de personnes se masquent en manif, peut-être est on victime de cette vision faussée qui met de côté les qualités de fond de cette fameuse cagoule ? Qui, nous le pensons, est l’un des outils efficaces pour lutter contre la répression et le fichage.

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Mots-clefs : fichage