Un homme ivre, un autre souffrant de troubles psychiatriques et un dernier, qui est sans-papiers. Tous trois ont été condamnés à des lourdes peines de prison ferme jeudi 15 janvier à Paris pour apologie du terrorisme, entre autres. Dans Le Parisien on peut en lire quelques infos :
Le psychiatre qui l’a examiné souligne qu’il dit des « inepties en arborant un sourire qu’on peut qualifier de niais ». La présidente résume les conclusions de l’expert : « Le psy dit que vous dites n’importe quoi. »
Estimant que « sa place n’est peut-être pas en prison », le procureur a requis quatre mois, sans mandat de dépôt. Le tribunal a prononcé trois mois avec placement en détention immédiate.
Les deux autres ont écopé de 14 et 15 mois de prison ferme, ainsi que d’une interdiction de territoire pour le sans-papiers. La suite d’une série de vengeances judiciaires, déjà abordées sur paris-luttes :
- Au nom de la liberté d’expression (suite) : 54 procédures ouvertes pour « apologie du terrorisme ».
- Rueil (92) : un an ferme pour une vidéo de 29 s considérée comme apologie de terrorisme.
A noter que la Quadrature du net, une association qui se bat pour les libertés sur Internet, avait averti des conséquences de cette nouvelle loi votée en novembre.
Il va devenir dangereux de rappeler certains épisodes historiques. Le délit d’apologie du terrorisme, mieux vaut encore en rigoler en attendant la prison. Deux excellents exemples :
