Paris est bleu, Paris est gris… occupé.

Vendredi après-midi la préfecture interdit la manif anticoloniale, au prétexte que le parcours proposé, République-Ménilmontant croisera le rassemblement de Belleville, un autre parcours est proposé avec arrivée à Barbès, interdit aussi (élections algériennes ?). Seul un rassemblement sur la place de la République est autorisé.

Samedi, dès midi, des dizaines de fourgons de CRS occupent la rue du faubourg du Temple

bloquant l’accès à Belleville, plus tard, ils se déploieront autour de la place.

Des Crs investissent la station,

venant renforcer un important dispositif de civils et d’employés de la Ratp.

Sur la place, répondant à l’appel de 90 orgas et assocs, environ 300 personnes se massent près de l’escalier,

certains-es déploient des banderoles tandis que d’autres dressent une table de presse sous l’œil des civils-es.

Après de nombreuses prises de paroles, un cortège se forme et avance vers le boulevard Magenta. A peine 50 mètres parcourus et les Crs le bloquent et l’obligent brutalement à retourner sur la place, quelques violences dont une jeune femme qui aura le bras tordu.

Pendant ce temps à Belleville, une bonne centaine de manifestants-tes se regroupe et accroche banderoles

et affiches,

sous l’œil d’un vidéaste bien protégé.

Des civils, il y en a partout, certains en moto banalisée. Bientôt les accès au métro seront neutralisés et seule une issue restera ouverte sous la protection d’une escouade de Crs.

Le rassemblement est cerné de toutes parts par des fourgons de gendarmerie mobiles. Deux motards de la route (Crs) montent et descendent les rues avoisinantes.
Un appel et nous repartons à République avec le dernier numéro de Lucioles sous le bras.

L’encerclement sera levé vers 17h30.
Une vidéo de la manif anticoloniale : http://www.youtube.com/watch?v=HgPR7iNTT_8