Paris : appel à nou­velle mani­fes­tation mercredi

Appel à nou­velle mani­fes­tation à Paris mer­credi 23 juillet (Col­lectif National pour une Paix Juste et Durable entre Israé­liens et Palestiniens) à 18 heure 30 place Denfert Rochereau

En inter­disant la mani­fes­tation prévue le 19 juillet à Paris en faveur des droits du peuple pales­tinien notre gou­ver­nement est-​​il en train d’inventer une exception fran­çaise pour ce qui concerne la liberté d’expression ?

On peut le craindre lorsque l’on rap­proche l’exploitation qui a été faite des inci­dents en marge de la mani­fes­tation du 13 juillet à Paris (dont la res­pon­sa­bilité incombe clai­rement à la Ligue de Défense Juive), les décla­ra­tions gou­ver­ne­men­tales rap­portées par la presse, et les inter­dic­tions ou ten­ta­tives des auto­rités admi­nis­tra­tives d’interdire les ras­sem­ble­ments ou mani­fes­ta­tions à Nice, à Paris ou ailleurs, qui étaient appelés en réaction à l’agression israé­lienne contre la popu­lation de Gaza.

Faut-​​il le rap­peler ? Nous ne tolérons pas, nous ne tolé­rerons jamais, que des paroles ou des actes anti­sé­mites déna­turent nos actions pour le droit inter­na­tional, pour les droits nationaux du peuple pales­tinien, contre la poli­tique israé­lienne et les crimes commis par l’État d’Israël. La loi fran­çaise condamne et réprime les propos et les actes anti­sé­mites : c’est très bien ainsi. Mais tout ce qui va au-​​delà de la simple appli­cation de cette loi, sous couvert de lutte contre l’antisémitisme ou contre une sup­posée « impor­tation du conflit israélo-​​palestinien en France », comme les cir­cu­laires Alliot-​​Marie/​Mercier qui ne sont tou­jours pas abrogées, ou les limi­ta­tions du droit de mani­fes­tation, consti­tuent des atteintes insup­por­tables à la liberté d’expression. La seule expression auto­risée, dans l’avenir, serait-​​elle celle qui est for­matée par les com­mu­niqués du gou­ver­nement israélien, de son armée, de son ambassade en France et de ses relais habi­tuels ? Il est inad­mis­sible de s’abriter der­rière de tels argu­ments pour empêcher des mani­fes­ta­tions paci­fiques demandant l’application du droit inter­na­tional et l’arrêt de bom­bar­de­ments sur une popu­lation civile.

Ceux qui se pré­tendent pom­piers en pro­clamant ver­tueu­sement qu’ils ne veulent pas « importer le conflit israélo-​​palestinien en France » ne sont-​​ils pas les pires incen­diaires lorsqu’ils confondent sciemment la lutte contre l’antisémitisme et le soutien à la poli­tique cri­mi­nelle de l’État d’Israël, ou lorsqu’ils cèdent aux pres­sions de Néta­nyahou dans leur prise de position ?

Le Col­lectif National pour une Paix Juste et Durable entre Pales­ti­niens et Israé­liens demande :

  • l’application pleine et entière du droit consti­tu­tionnel de mani­fester en France,
  • une enquête impar­tiale et indé­pen­dante sur les inci­dents de la rue de la Roquette
  • la dis­so­lution de la LDJ, groupe ultra-​​violent d’extrême-droite, déjà interdit aux États-​​Unis.
  • et toujours l’abrogation des scandaleuses circulaires Alliot-​​Marie /​ Mercier
Mots-clefs : Palestine

À lire également...