Paris : appel à manifester dimanche pour les migrants et contre l’état d’urgence

Mise à jour le 21 novembre : malgré l’interdiction de la manifestation, certaines organisations appellent à maintenir la manifestation, d’autres, sans appeler, assureront une présence place la Bastille dimanche 22 novembre en solidarité avec les migrants [1]

La manifestation de Dimanche contre les frontières et la criminalisation des réfugiés risque d’être interdite [2]. Pourtant les organisations avaient maintenu assez courageusement l’appel à lutter contre les politiques migratoires actuelles.

Qu’en sera t’il, on se sait pas. En attendant un texte circule sur le média de membres du NPA, Révolution Permanente, appelant à manifester dimanche :

Défendre la liberté de manifester face à l’état d’urgence

On ne peut nier que l’ambiance est tendue dans la capitale. Contrôles d’identités, fouilles, annonces de colis suspects. Cette psychose, entretenue par les milliers d’hommes en armes déployés dans nos rues, pèse sur l’imaginaire collectif.

Cette militarisation de l’espace public vise à empêcher toute contestation sociale. Par sa politique belliciste, Hollande porte une grande responsabilité dans l’importation de la guerre sur le territoire hexagonal. Mettre un coup d’arrêt immédiat aux guerres, c’est le meilleur moyen d’éviter que les attentats se reproduisent. C’est l’exécutif, et non la population, que protège l’état d’urgence. Comme avec « l’esprit du 11 janvier », le gouvernement espère ressusciter une union nationale lui permettant de faire passer toutes ses réformes impopulaires, comme sa loi Santé, qui passe aux votes jeudi 19 novembre, moins d’une semaine après les attentats. Pas de trêve du côté des attaques ! Pour que l’état d’urgence ne devienne pas immuable comme le voudrait Hollande avec son projet de réforme constitutionnelle, il faut maintenir les manifestations et en proposer d’autres. Rester chez soi reviendrait à entériner un recul profond des libertés démocratiques les plus élémentaires et à mettre en danger toutes les futures mobilisations.

Pour que la peur laisse place à la colère, pour que le silence laisse la place aux slogans, contre leurs guerres, en souvenir des morts de Paris et de Méditerranée, aux côtés des migrants, nos sœurs et frères de classe, plus que jamais, il faut que nous marchions dimanche.

A dimanche dans la rue !

Mots-clefs : migrants | Attentats de Paris

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