Paris 12e : Racistes, pervers, sadiques, quand les flics de la BSQ laissent aller leurs instincts...

« On pisse sur le ramadan », « espèce de libanais de merde », « connards, sales noirs ».

C’est par ce charmant language représentant l’esprit des lumières que les flics de la BSQ (Brigade de « soutien » de quartier) parlent aux jeunes de la cité Rozanoff, dans le 12e. Coin plutôt calme mais visiblement handicapé par une équipe de flics particulièrement gratinée...

Visiblement les jeunes ne peuvent plus traîner dans la rue sans se faire embrouiller par les flics locaux. Contrôles physiques, contrôles racistes, un classique du « maintien de l’ordre ».

Sauf que cette fois l’équipe de flics du coin présente des petites spécificités. Notamment le fait d’être peuplés de pervers sexuels :

Le premier incident, reflet de tant d’autres, remonte à l’été 2013, un soir de ramadan. Il est 20 heures, Jérémy rentre chez lui avec un copain. Deux policiers les arrêtent et procèdent à une « palpation de sécurité ».

L’un, « musclé », « les cheveux noirs coiffés avec du gel » lui met « les doigts dans les fesses ». « Arrête de te contracter laisse toi faire », lui ordonne-t-on. Jérémy aurait reçu un coup dans les côtes. A son ami aussi, on a mis un doigt dans les fesses.

Les « vérif », c’est une fois par jour, « les doigts dans les fesses », « au moins une fois par semaine », estime Yassine.

On peut se poser pleins de questions mais la principale reste celle-ci : le gros gominé qui a foutu les doigts dans le cul à un ados a t-il eu une profonde excitation sexuelle ou était ce juste un petit plaisir sadique ?

Le tout étant fait devant témoins, sans problème...

Les coups partent : Alassane est frappé au visage, Mamadou à l’épaule. Du gaz lacrymogène fuse. L’épicier à qui les garçons ont demandé du lait pour calmer leurs brûlures a vu les policiers repasser, hilares. « Alors les singes, la prochaine fois, vous ne courrez pas ! »

La toute puissance du pouvoir policier dans toute sa splendeur.

Ces charmantes pratiques ne sont pas isolés. Les propos racistes, visiblement indéniables, les tabassages gratos, les gazage intepestifs semblent un classique de cette unité de police un peu particulière.
Les BSQ étaient à leur création présentés comme faisant parti de la « Police de proximité » (les jeunes s’en seraient bien passé de cette proximité) spécialisé dans la délinquance. Ils sont en uniformes et ils sont spécialisé dans la lutte contre la « délinquance ». Les flics vetetistes qu’on voit se ballader dans Paris en font parti par exemple.

Et le pire là dedans c’est que la plupart des violences ne sont sûrement pas archivés...

Les violences dont ils parlent ont eu lieu entre l’été 2013 et l’été 2015. Seules ont été retenues pour la plainte celles pour lesquelles des témoins pouvaient confirmer leurs dires.

Le reste de cette enquète hallucinante sur Lemonde.fr

Mots-clefs : violences policières
Localisation : Paris 12e

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