On continue la pédagogie ! Compte rendu de la manifestation « Front Social »

Paris, samedi 18 novembre 2018 : mobilisation du Front social contre la politique d’un président Emmanuel Macron, notamment en matière d’emploi suivie d’une belle promenade offensive.

Une belle initiative, innovante, celle du parcours au départ de la place Juin (M° Pereire), au cœur de quartiers absurdes, arrogants et bêtes comme le décédé Haussmann. A l’appel des syndicats en rage [Front Social] et soutenus de personnes syndiquées ou pas, toutes autant. Le Front Social avait reçu l’autorisation de marcher jusqu’aux abords de l’Élysée.

Un départ à 14h sous les chouettes discours rappelant l’ignominie de la politique concertée du clampin à l’Élysée où tous se rendent, en tous cas on garde le cap à travers le quartier composé d’un cortège de tête comme on les apprécie, noir, masqué, banderolé enserré dans cette rue de Courcelle, avec un point de chute à la place du Pérou.
Mais de place du Pérou, il n’y aura pas. Qu’à cela ne tienne, le Pérou fut inventé au fil des nombreuses vitrines de banques telles les si criminelles Société Générale, BNP, BRED banque privées se succédant, et toutes prenant cher, gros siège de cabinets d’affaires, jusqu’à une enseigne de chemises de luxe - pour DRH on l’imagine aisément, vu l’arrondissement - suivi d’une cerise, une très belle sur cette portion déjà bien congrue de gâteau de samedi : le Royaume d’Arabie Saoudite à Paris - son ambassade, une note relevée, de voir les bris de vitres et le drapeau en berne, l’oripeau ne tenant plus qu’à un fil, idiot suspendu, c’est bête un drapeau.

Un beau cône signalétique de travaux a même été retrouvé enfoncé à travers la vitre blindée d’une agence bancaire - un geste sympathique et altruiste pour les prochains brainstorming ? - pendant qu’une autre succursale de la Société Générale était dévastée, fumigénée par l’ouragan disparate de ce si joyeux cortège présentant jusqu’à des chaises dans la rue, un ou deux écrans d’ordi agençant maintenant pour de vrais des bureaux open space in the street.

Bref toutes ces belles rencontres fortuites mais nécessaires auront sur la fin, vers l’avenue Wagram déclenchées cette nuée de mouches bleues, pardon aux mouches, l’intervention massive d’individus casqués et coqués, qui avec leurs camionnettes et un camion citerne bloquèrent définitivement la progression du cortège pour dispersion, qui fut opérée sans fouille ; exigeance du cortège d’environ trois mille personnes, force de l’ordre unitaire oblige, l’ultimatum fut obéi par la flicaille.

A ce propos il faudra bien rappeler les hautes solidarités effectives menées par l’ensemble de toutes les personnes de ce nécessaire Front Social. Un cortège de continuité oserai-je l’image, une tête n’en finissant pas, une réelle unité et générationelle et forcément politique, c’est à noter. Cette belle homogénéité d’entre les garde-robes sombres et les plus chamarrées. Volonté univoque et inflexible de sortir ensemble de la nasse sans avoir à s’abaisser, à tolérer une fouille, et de s’y tenir, fusse deux heures . Et cela est bon. On recommence tout vite !

Note

On continue la pédagogie, on ré-éduque les flics, les riches et leurs adjectifs possessifs.

Localisation : Paris

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