Expulsion en cours de l’occupation de la PAOMIE par des jeunes mineurs isolés

Chronologie de l'occupation et de l'expulsion du jeudi 26 février 2015.

Suivi de l’occupation de la PAOMIE (Permanence d’accueil et d’orientation des mineurs isolés étrangers) par un groupe de jeunes mineurs isolés au 127 boulevard de la Villette

Expulsion de la PAOMIE, Paris le 26 février 2014
  • Vers 22h : À force de mettre la pression sur les flics, les jeunes finissent par sortir de la nasse par groupes de dix. Puis vient le tour des militant.e.s, qui souhaitaient s’assurer que rien ne leur arriverait avant de partir. On se demande par ailleurs ce qu’auraient bien pu faire les schmits avec des mineurs au poste : sans représentant.e légal.e pour venir les récupérer, ils auraient été bien balourds... Leurs lieux d’hébergement étant fermé à cette heure là, le DAL les a accueilli. Pas d’arrestation, donc, et pas de contrôle.
  • 21h20 : Les jeunes ont tenté de partir en cortège sauvage mais les flics sont réactifs et ont encerclé la centaine personnes qui s’étaient regroupées.
  • 21h : Expulsion en cours. La mairie ment et affirme que les jeunes sont majeurs et en profite pour les expulser sans responsables légaux.
    Expulsion de la PAOMIE, Paris le 26 février 2014
  • 19h30 : L’occupation se poursuit. Les 70 jeunes ont décidé de rester dans le bâtiment tant que la Mairie ne leur propose pas de solution. La PAOMIE menace d’une expulsion. Une centaine de personnes sont rassemblées devant le bâtiment sous le métro aérien.
    Expulsion de la PAOMIE, Paris le 26 février 2014
  • 17h30  : la PAOMIE est occupée par un groupe de jeunes mineurs isolés et leurs soutiens afin d’obtenir un hébergement pour tous. La Police est devant et empêche l’accès aux locaux, qui sont fermés. Appel à venir les soutenir !

La PAOMIE est la structure gérée par l’association France Terre d’Asile, elle-même missionnée par l’Aide Sociale à l’Enfance, pour s’occuper (en vérité trier) les sans-papiers qui se déclarent mineurs isolés à leur arrivée en France, pour le compte de la Mairie/du département de Paris. Les conditions d’accueil sont choquantes, et, pour beaucoup, ces jeunes se retrouvent dans des gymnases, et bien souvent à la rue, la PAOMIE décrétant de façon arbitraire qu’ils sont suspects de majorité.

D’autre part, nombreux sont les jeunes qui ont des ennuis de santé, soit du fait des aléas de leur voyage jusqu’en France, soit du fait de la précarité à laquelle ils sont contraints. Et la PAOMIE se doit de les orienter vers les services de santé. Or, il y a quelques jours, triste illustration, un jeune s’est vu refuser toute prise en charge alors qu’il souffrait manifestement. Des soutiens ont pu l’amener aux urgences, malheureusement trop tard : ce jeune a perdu un œil pour faute de soins à temps !

Au cours des « négociations » qui ont eu lieu cet après-midi, les jeunes se sont vu rétorquer qu’en bloquant ainsi la PAOMIE, ils empêchaient d’autres jeunes d’accéder au service : cette réponse d’un cynisme sans nom ne doit pas rester sans réaction de notre part : faisons pression sur la PAOMIE !

La PAOMIE : 127 boulevard de la Villette 75010 Paris, métro Stalingrad.
Vous pouvez aussi faire pression sur le service par téléphone : 01 40 03 37 50.

Localisation : Paris 10e

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