Cette occupation fait suite à des journées de grève depuis le début d’année, ainsi qu’à des assemblées générales parents/enseignants, contre l’absence totale de moyens dans les écoles, collèges et lycées de Seine-Saint-Denis, et le mépris total pour les élèves, les parents et les personnels de l’éducation dont fait preuve le gouvernement.
La situation dans les écoles devient catastrophique, la rentrée prochaine risque d’être très dure (dixit le responsable hiérarchique du département lui-même), mais rien ne change et tout s’empire.
Entre le scandale des peintures au plomb [1], les perspectives de classe à 29 en maternelle en Zone d’Education Prioritaire, l’absence de remplacement sauf en cas d’extrême urgence, la précarisation et la non-formation des travailleurs, la disparition des pôles médico-sociaux (infimiers, médecins, psychologues, RASED)... la coupe est pleine !
Les enfants des quartiers populaires sont un laboratoire pour le Ministère de l’Éducation Nationale : les futures mesures de libéralisation de l’éducation sont mises en place à Saint-Denis parce que c’est là que les parents d’élèves sont les plus précaires, et que les enseignants doivent jongler entre l’urgence des situations, l’inadaptation des pratiques pédagogiques officielles et le difficile train-train quotidien face à des élèves dont la majeure partie viennent des classes défavorisées et stigmatisées.
L’AG de grève de Saint-Denis appelle à un mouvement départemental, pour réclamer un plan d’urgence pour le 93, loin des mesures de réforme poudre aux yeux !