« Nous sommes réunis par l’amour du football et le rejet de toute discrimination que ce soit de genre, de religion, de race ou d’orientation sexuelle ». Ainsi se définissent, dans leur charte, les membres du Menilmontant Football Club de Paris - 1871, un club autogéré « qui se place en opposition aux réalités actuelles du football, telles que l’omniprésence de l’argent, l’hypersécurisation des stades ou la répression des supporters ».

Le MFC-1871 se caractérise par un fonctionnement démocratique, sans entraîneur ni financements extérieurs : « on vote toutes nos décisions, que ce soit la couleur du maillot, le stade où on va jouer. Les joueurs votent eux-mêmes qui jouera le dimanche ».

Mais l’action du club ne s’arrête pas au terrain : dans les tribunes, des messages en mémoire de Clément Méric, des actions en marge des matchs pour soutenir la Palestine ou contre les crimes policiers… Les occasions ne manquent pas d’amener « une politisation par le foot » : « ça pose des interrogations y compris chez les joueurs de notre équipe. On a pas mal de joueurs qui étaient là juste pour le football, des potes de quartier, et finalement ils sont à toutes les manifs ! Ils distribuent des tracts, ils s’engagent dans le club sur d’autres causes… C’est une ouverture sur une autre façon de voir le foot, d’amener à la politique et d’amener à un fonctionnement différent. »