Manifestation lundi 15 juillet à 17 h place du Caquet à Saint-Denis

Communiqué du collectif du 50 et du 103-105 rue Gabriel Péri à Saint-Denis publié sur Indymedia Paris

Depuis le début de la lutte, on a demandé à la mairie une attestation
individuelle de domiciliation pour les habitant-e-s du 50 et du 103 rue
Gabriel Peri, l’ouverture du volet social pour le relogement et un soutien
vers la préfecture pour la régularisation. Nous avons été explulsé-e-s car
nos immeubles étaient insalubres. Ca fait partie du Plan National de
Rénovation des Quartiers Anciens et Dégradés : PNRQAD, mais personne ne
nous avait prévenu. Et rien n’a été fait pour notre relogement. Seulement
deux familles ont été relogées, les autres restent sans solution. Le jour
même de l’expulsion, on a campé devant la mairie mais on a été expulsé.On
a été sur le parvis de l’hôtel de ville et on a été expulsé plusieurs
fois. La police venait tout le temps pour nous intimider mais on est
toujours là. ON VA PAS BOUGER.

Le maire à promis qu’on aurait l’attestation individuelle le vendredi 14
juin mais le mardi 9 juillet, Antoine Bussy, un élu, a refusé de nous les
donner. Un courrier a été écrit par le maire pour qu’on ait un rendez vous
à la sous préfecture, mais il demande qu’on quitte le parvis. Notre
situation est humainement insupportable, indescriptible, depuis
l’expulsion du 7 juin pour le 50 et depuis le 13 juin pour le 103. Nous
sommes ici depuis un mois et nous n’avons même pas reçu une visite
médicale alors que plusieurs sont malades depuis les jours et les nuits
passés dehors. Bien avant l’expulsion, au moins deux mois avant pour le
50, on a demandé, réclamé de la part de la mairie l’ouverture du volet
social. Or, la mairie nous accuse d’être responsable du temps perdu. C’est
la mairie qui est responsable de ne pas s’occuper des personnes
expulsé-e-s.

On est parti en manifestation vendredi 5 juillet au ministère du logement.
On a été reçu et on a déposé une liste de 47 personnes. Ils ont dit qu’ils
ne pouvaient pas nous héberger car il y a trop de demandes. Mais la liste
a été acceptée. Pourquoi la mairie n’accepte pas la liste du collectif
alors qu’elle est acceptée par le ministère ? La mairie veut diviser les
gens des collectifs en examinant les dossiers individuels. En vrai c’est
le travail de la préfecture, pas de la mairie, qui doit soutenir tou-te-s
les expulsé-e-s, du 50 et du 103 quelles que soient leurs situations
personnelles.

On demande à la population de venir massivement nous soutenir parce que
tout le monde est concerné, ou va bientôt être concerné par notre
situation actuelle. Qu’on soit squatteurs-euses ou locataires, on a besoin
d’être tou-te-s solidaires. Un toit pour tou-te-s. Personne à la rue.
Solidarité avec les expulsé-e-s.

Mots-clefs : expulsions
Localisation : Saint-Denis

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