Manifestation contre les frontières

Rendez-vous le 24 octobre à 15h place des Fêtes, après la déambulation du collectif 20e de soutien aux migrant-es
Liberté pour les trois marcheurs sous la Manche incarcérés en Angleterre.
Liberté pour tous et toutes.
À bas les frontières. Liberté de circulation et d’installation.

00h: Les charges répétées des flics ont fait disperser tout le monde. Au moins 2 blessés ont dû être amenés à l'hôpital, et 2 personnes arrêtées puis relâchées. Un groupe de migrants à la rue est allé s'installer à République sur le campement du DAL (besoin de couvertures surtout !).
RDV dimanche 15h pour faire le point.
00h  : Les charges répétées des flics ont fait disperser tout le monde. Un groupe de migrants à la rue est allé s’installer à République sur le campement du DAL (besoin de couvertures surtout !), et un rendez-vous dimanche à 15h a été fixé pour faire le point. Au moins 2 blessés ont dû être amenés à l’hôpital, et deux personnes arrêtées relâchées quelques heures après.
  • 19h 55 : Les migrants ont tenté d’occuper un théâtre à proximité de la Chapelle. Les flics les ont sorti en les tabassant. Tout le monde est réunie rue du Faubourg St denis.

Le 2 octobre dernier, dans la nuit, plusieurs centaines de migrant-es ouvrent une brèche dans les barbelés qui entourent la zone d’accès au tunnel sous la Manche pour tenter de pénétrer à l’intérieur et ainsi espérer atteindre l’Angleterre. Cette nuit là, plusieurs d’entre-eux/elles réussissent à parcourir 16 kilomètres à pied dans le tunnel avant d’être repoussés par la police. Mais deux parviennent au bout. À leur arrivée ils sont arrêtés par les flics anglais et placé en détention. C’est la seconde fois que des personnes réussissent à traverser à pied le tunnel sous la Manche : il y a deux mois, le 4 août, Adbul Rahman Haroun a lui aussi prouvé que la forteresse de l’eurotunnel n’est pas si bien gardée et à réussi à traverser l’entièreté du tunnel à pied, déjouant tout les systèmes de sécurité existant. Il est lui aussi actuellement en prison.

À Calais, là où se dresse une frontière mortifère sur la route de celles et ceux qui veulent rejoindre l’Angleterre –au moins 19 personnes sont mortes depuis juin 2015, des actions collectives sont régulièrement menées pour tenter le passage en Angleterre, en montant dans les camions, dans les navettes ferroviaires, où en tentant la traversée à pied. Ces actions, quoi qu’en dise l’État, sont organisées par les migrant-es eux/elles mêmes, sans passeurs ni réseaux mafieux : elles émanent de la détermination de celles et ceux qui veulent passer les frontières et n’ont pas les bons papiers.

La sécurité du site du tunnel sous la Manche est sans cesse renforcée et les accords de coopération répressive se multiplient entre les deux pays. Les gouvernements français et britannique aiment à croire que la frontière entre la Grande-Bretagne et Calais est un mur infranchissable, protégé à grands coups de barbelés, de flics et de gadgets électroniques, mais toutes les personnes qui réussissent à passer leur prouvent le contraire.

À travers toute l’Europe, c’est cette même logique qui est à l’œuvre : les murs de barbelés se dressent ici et là, l’armée patrouille en mer Méditerranée, les contrôles se multiplient aux postes frontières, dans les trains et sur les routes. C’est bel et bien une guerre aux migrant-es qui est menée et elle a déjà fait plus de 30 000 mort-es depuis vingt ans.

Alors que de plus en plus, des voix s’élèvent, des solidarités et des résistances se construisent pour lutter contre ce régime des frontières, les États européens tentent de nous faire marcher dans le jeu de la division, en annonçant qu’ils sont prêts à accueillir les réfugié-es, créant une séparation avec les migrant-es dits « économiques » qui eux doivent être expulsés. Mais partout en Europe des mouvements de solidarité se créent et refusent cette logique de tri, revendiquant la liberté de circulation et d’installation pour toutes et tous.

À Paris, la mairie et la préfecture annoncent à qui veut l’entendre que les réfugié-es sont les bienvenu-es, surfant sur la vague de solidarité qui s’est intensifiée depuis le mois de juin avec l’expulsion du campement sous le pont du métro aérien dans le quartier de La Chapelle. Mais depuis cinq mois les expulsions de campements et de bâtiments occupés se multiplient et les migrant-es se retrouvent dispersé-es et isolé-es dans des centres d’hébergement où les conditions de vies sont difficiles. Le lycée occupé dans le 19e arrondissement par plusieurs centaines de migrant-es est lui aussi expulsable sous peu, la mairie ayant assigné les habitant-es au tribunal.
À travers ce qu’elles nomment des « mises à l’abri », les autorités veulent surtout empêcher que les personnes migrant-es et les personnes solidaires ne se regroupent et s’organisent pour arracher par la lutte des papiers, des logements et peut être même plus.

Dans les quartiers où se retrouvent les migrant-es (comme celui de La Chapelle), dans les gares et les transports, les rafles et les contrôles de sans papiers continuent. À Gare du Nord, où nombre de migrant-es cherchent à monter dans les trains pour rejoindre Calais puis l’Angleterre, l’amplification des contrôles mène les sans papiers à prendre toujours plus de risque. Le 29 août dernier un homme a été électrocuté par un caténaire en essayant de sauter sur l’Eurostar depuis le train d’à côté.

Quelles que soient les raisons qui les ont mené-es ici, nous sommes solidaires de celles et ceux qui mettent à mal le régime des frontières. Ce 24 octobre, un appel a été lancé à la solidarité avec les trois marcheurs sous la Manche incarcérés en Angleterre. Un rassemblement se tiendra à Londres, à la gare d’arrivée de l’Eurostar.

À Paris une manifestation est appelée au départ de la Place des fêtes pour rejoindre le quartier de La Chapelle. Rendez-vous à 15h00 place des Fêtes (ligne 11).

Liberté pour les trois marcheurs sous la Manche incarcérés en Angleterre.
Liberté pour tous et toutes.
À bas les frontières. Liberté de circulation et d’installation.

affiche trilingue pour le 24 octobre
appel pour le 24 octobre

Note

affiche trilingue pour le 24 octobre
appel pour le 24 octobre
Mots-clefs : migrants
Localisation : Paris 19e

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