Lundi 23 juin

• 16 h : la CGT Spectacle annonce avoir déposé un préavis de grève pour tout le mois de juillet. Le site La Rotative, montre l’étroite proximité avec les patrons de Jean-Denis Combrexelle, mandaté par Valls pour plancher sur la réforme du statut intermittent.

• 15h10. Onze agences d’interim occupées (CRIT intérim, Supplay interim, Vedior bis). Toutes ces agences se situent au parc des expositions à Villepinte. La priorité a été donné à l’occupation de CRIT, dénoncé par la CGT Roissy comme bafouant les droits des travailleurs et des intérimaires de façon flagrante.

• 14h15. Manifestation en cours dans l’aéroport Roissy.
  Avec l’appui de la CGT Roissy Charles de Gaulle, une action de tractage et de discussion a lieu dans les terminaux de l’aéroport. La soixantaine de participants, pour beaucoup des intermittents et précaires parisiens, se sont dispatchés dans tout l’aéroport et diffusent ce texte sur les dangers de la nouvelle convention UNEDIC.

Extrait du tract diffusé à Roissy :

« Salariés de Roissy, nous sommes tous précaires ou menacés de l’être ? Luttons tous ensemble ! »

Un accord signé le 22 mars par les organisations patronales et la CFDT, la CFTC et FO dans les locaux du MEDEF, voudrait nous rendre encore plus précaires. Pour qu’il s’applique le 1^er juillet, M. Rebsamen, ministre du travail, doit donner son agrément. Mais il peut aussi refuser si la pression est suffisamment forte.

Depuis plusieurs semaines, pour s’opposer à cet accord, on entend des intermittents du spectacle, des intérimaires et des chômeurs qui mènent des actions, manifestent, envahissent les plateaux de télévision et se mettent en grève. Au même moment, les cheminots se sont mis en grève contre la réforme de la SNCF qui, si elle est mise en place, provoquera un démantèlement de l’entreprise et la casse du statut. A Roissy même, les salariés de Passerelle CDG ont mené une grève de 48 heures notamment pour imposer des augmentations de salaires. Ils sont parvenus à arracher une augmentation de 6% de leur pouvoir d’achat.

La colère contre l’austérité grandit. La convention UNEDIC est une nouvelle attaque. La mobilisation contre son agrément est celle de tous les salariés.

Tous ceux qui reçoivent un jour ou l’autre les allocations chômage sont menacés. Qui aujourd’hui peut être sûr de n’avoir jamais recours au chômage ?

La situation demain ?
Les intérimaires perdraient jusqu’à 300 euros par mois ;
et ce serait pire encore pour les intermittents « hors spectacle »,
L’indemnisation des intermittents du spectacle serait parfois repoussée de plusieurs semaines,
Les artistes et techniciens du spectacle, du cinéma et de l’audio-visuel seraient fragilisés ;
Les travailleurs licenciés dépossédés de leurs indemnités supra-légales de licenciement ...
Les chômeurs ayant gagné un procès pour licenciement abusif devant les Prud’hommes pourront être spoliés de leur dommages-intérêts par Pôle-emploi.

Alors que déjà aujourd’hui ...
Aujourd’hui plus d’1 chômeur sur 2 n’est pas indemnisé par Pole Emploi ;
Aujourd’hui, 1 intermittent du spectacle sur 2 n’est pas indemnisé par Pole Emploi ;
Aujourd’hui, on est contrôlé, soupçonné, traqué jusque chez soi quand on demande l’allocation pour laquelle on a cotisé.
Et on voudrait nous faire croire « qu’on s’en sort bien » ?

• AG ce soir à la Grande Halle de la Villette. Plus d’info sur le site de la CIP-IDF

10h précises rendez-vous pour une action à la gare du Nord, devant les voies Eurostar (munissez vous d’une dizaine d’euros en monnaie) intermittents, chômeurs et intérimaires ensembles contre la convention anti-chômeurs

Merci à tous les disponibles de prévoir la journée, ou au moins une partie, pour « Tais toi et trime ! » une action tranquille et déterminée. C’est une journée d’actions coordonnées qui aura lieu dans plusieurs villes.

Faites passer le mot ! Invitez potes, collègues et voisins. Apportez aussi de quoi manger et boire pour la mi-journée. Il fera chaud.

18h30 : assemblée générale unitaire à la grande Halle de la Villette

Il y aura des camarades de la CGT, de Solidaires, de la CNT, et sans doute des syndiqués membres d’organisations signataires, des CAFards, diverses équipes, structures, collectifs, et qui veut, puisque c’est pour tous qu’il faut maintenant faire plus encore. Il n’est plus temps d’avertir le gouvernement qu’il y a un problème. Notre problème, c’est leur politique. Il est temps de les empêcher de nuire, c’est-à-dire de gouverner nos vies à leur guise, pour le profit des uns et l’appauvrissement du grand nombre. Allez, le scepticisme n’est pas de mise, ce n’est pas à nous de les assister plus encore. Qui se bat peut perdre. Qui ne se bat pas a déjà perdu. Agir, je viens.

Métro Porte de Pantin.