Les travailleuses chinoises régularisées après l’occupation de leur salon de coiffure

La lutte des travailleuses chinoises, dont des contributeurs avaient informé paris-luttes.info, aurait permis la régularisation d’après Liberation.fr .
Malheureusement, l’information n’est pas de première main mais elle reste encore fraîche et d’autres informations devraient suivre.

Ainsi, d’après le site de Libération :

D’abord trois, puis cinq, et depuis vendredi[25avril 2014], sept. La préfecture de police de Paris a délivré les deux derniers titres de séjour aux salariés de Supply Beauty, Lin, 47 ans, et Gang, un jeune homme âgé de 23 ans. La préfecture les avait déjà convoqués une première fois le 7 avril, bien que tous les documents nécessaires à leur régularisation aient été envoyés par la CGT mi-février.
[...] « Il [...] aura fallu trois mois pour réussir à obtenir ces titres de séjour. » [...alors que...] L’inspection du travail a établi clairement dans deux rapports les liens qu’il existait entre l’employeur et les salariés. Ceci aurait dû accélérer la délivrance des papiers. »
[...]
Deux ont obtenu des titres de séjour d’une durée de dix ans, trois d’une durée d’un an renouvelable. Quant à Lin Mei et Gang, ils ont reçu des cartes de séjour temporaire « salarié », ce qui veut dire qu’ils doivent encore prouver qu’ils ont au moins une promesse d’embauche.

Encore une fois, l’information n’est pas de première main et mériterait des précisions notamment pour démonter l’action peu recommandable de certains syndiqués au travers de cette lutte, affaire à suivre...

A noter que le journal alternatif CQFD a publié récemment un long article qui donne davantage la parole aux personnes en lutte, notamment les coiffeuses ivoiriennes :

La permanence du salon est tenue par les grévistes – quatre Chinoises, un jeune Chinois et les deux Ivoiriennes – avec un roulement de plusieurs militants, souvent vieux routiers du soutien aux immigrés. Les journaux chinois de l’immigration comme les réseaux sociaux se sont fait écho. L’émergence de la lutte des classes au sein d’une main-d’œuvre irrégulière, donc très vulnérable, est susceptible de créer une véritable fissure dans le système de surexploitation des clandestins. Certains patrons chinois font la grimace : tout le monde tire avantage du travail au noir, font-ils savoir, ébranler le système est dangereux. Même refrain du côté des commerçants africains : « Les autres salons n’aiment pas ça, commente Nogo. C’est normal, ils pensent que ça va créer d’autres problèmes encore. Les rabatteurs du métro font croire que le salon est fermé, mais on a des clientes fidèles qui continuent à venir. » Nogo et Adja sont déterminées : « Quand tu te mets dans une histoire, tu dois aller jusqu’au bout », affirment-elles.

Pour rappel sur la lutte de ces travailleuses sans papiers d’une onglerie/salon de coiffure à Château d’eau :

Un contributeur

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