La maire de Paris demande au gouvernement de payer la gratuité des transports pendant la durée de la COP 21.
Claude Bartholone lui emboîte le pas et écrit à Valls pour demander la même chose.
Vous pensez que ça y est, on met enfin en place une mesure immédiate pour lutter contre la production de CO2 et de particules fines ?
Ou bien vous pensez à un coup de communication type green washing du futur Grand Paris pendant la COP 21 ?
Vous n’y êtes pas du tout.
Les deux élus anticipent le sacré bordel que ça va être d’accueillir des dizaines de chefs de l’État et des milliers « d’experts » en tout genre. Le tout pendant un plan vigipirate « Alerte Attentat », avec toute la gestion logistique que cela va impliquer pour les délégations, les journalistes (plus de trois mille attendus quand même), et bien sûr les très nombreux manifestants qui vont tout faire pour saboter cette petite sauterie.
La conséquence c’est de futurs énoooormes problèmes de circulation dans toute l’agglomération et probablement plus particulièrement dans certains quartiers de Paris et tout le grand nord-est. Il n’y aura probablement pas beaucoup d’autres choix que de rendre gratuit la RATP pour essayer de fluidifier un peu le réseau de surface.
Alors les élus PS de la région anticipent. Ils anticipent la facture à venir car ils aimeraient bien que ce soit l’État qui paye et pas les électeurs locaux. Ils anticipent surtout la grand claque électorale qu’ils vont se prendre au mois de décembre.
Devant tous les emmerdements du quidam moyen, particulièrement en Seine-saint-Denis, on fait ses calculs. On essaye désespérément « d’acheter » quelques votes, en nature. On offre une compensation a un électorat plus que tenté par l’abstention.
Rien donc d’écologiste ou de symbolique dans la réclamation de cette mesure, mais bien le calcul froid et électoraliste de nos gestionnaires.
Décidément on ne se refait pas.