Les fausses promesses de la Mairie

Suite a l’expulsion, ce matin de la Maison Des RéfugiéEs [1], la situation ne s’est pas améliorée pour plusieurs centaines de migrantEs. Les migrantEs évacuéEs ont écrit un communiqué pour dénoncer les mensonges de la mairie. Une cinquantaine de personnes laissées sur le carreau dorment ce soir sur le parvis de l’Hôtel de Ville.
Mise à jour samedi 25 octobre 11h : expulsion du parvis

Samedi 24, 11h : La veille la centaine de personnes à qui la mairie et la préfecture n’ont rien proposé après l’expulsion du lycée Jean Quarré, et une soixantaine de personnes qui ont quitté les centres d’hébergements ont été encerclés pendant plusieurs heures devant l’hôtel de ville, avant de décrocher une discussion avec la mairie : celle-ci propose 80 places d’hébergement dans la soirée (sans précision de durée). Une soixantaine de personnes ont donc dormi sur le parvis, encerclés par les CRS et les barrières. Tout contact (ou tentative de donner nourriture, pulls, cartons...).
Très tôt dans la matinée, les CRS sont intervenus et ont expulsé les migrants. Retour à Pajol.


Ce matin après l’expulsion du lycée Jean Quarré la préfecture et Emmaüs laissent de nouveau une centaine de réfugiés à la rue. Un dispositif policier hors du commun a été mis en place pour une évacuation sous les feux de la rampe. Après plusieurs heures d’expulsion, le lycée est maintenant fermé et occupé par des vigiles. Tandis que des migrants dispersés aux quatre coins de la France (Ile-de-France au sens large, Nancy, Vichy...) dans des conditions déplorables, certains ont refusé de descendre des bus, d’autres ont déjà quitté leurs hébergements. Une centaine n’a pas eu de place et est de nouveau à la rue. Ils ont décidé avec des personnes solidaires de se rassembler devant l’hôtel de ville.

La Mairie a fait savoir que ce n’était pas son problème. Venez soutenir les migrant-es à la rue, devant l’hôtel de ville. Samedi, manifestation à 15 h place des Fêtes.

Communiqué des migrants à la rue :

  1. « La mairie a dit qu’elle allait nous reloger mais c’est un mensonge, certains ont été pris mais d’autres réfugiés laisser à la rue. On a besoin d’une logement et de papiers. Nous sommes ici [devant la Mairie] pour qu’elle trouve une solution à notre situation aujourd’hui. »
  1. « Notre priorité c’est d’avoir un abri. ce matin, certains avaient des rendez-vous et d’autres avaient des démarches à faire, quand nous sommes revenus, on nous a dit qu’il n’y avait plus de places. Ils ont évacué les autres du lycée et nous, nous sommes toujours dehors. La Mairie de Paris nous a menti et n’a pas tenu sa promesse »

Venez soutenir les migrant-es à la rue, devant l’hôtel de ville.

Note

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Notes

[1La maison des réfugiéEs était le lieux de vie de nombreux/nombreuses réfugiéEs venant du Soudan, d’Érythrée, d’Afghanistan, du Tchad ou de Libye. C’était un lycée désaffecté après avoir été successivement délogés de divers lieux (la Chapelle, jardin d’Eole, Halle Pajol).

Mots-clefs : expulsions | migrants
Localisation : Paris 19e

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