Le jour où ils ont aboli une frontière

Cette barrière qui lâche c’est la liberté en acte.

Je me souviens de ce texte, si fameux, TAZ.

Il insistait sur la création d’une zone autonome, là, un instant. Ce fameux instant où le temps s’arrête. Un vieil ami le qualifiait ainsi : “Le moment où tu prends le pavé et tu le lances, ces 5 minutes-là, valent 25 ans de la vie d’un bourgeois.”

Et lorsque ce n’est pas un pavé que tu lances, c’est une frontière que tu abolis. Ces minutes-là sont cette zone autonome temporaire. Lui faire gagner du terrain, subrepticement.

Ils s’engouffrent entre deux grillages, pour une énième tentative. UK UK UK. Ca hurle et ça gigote, ça vocifère. Elle lâche et n’existe plus. Un instant. Ce vieux bout de grillage, qui pourrait être une clôture au fond de ton jardin. Mais qui n’en est pas une. Cette barrière qui lâche c’est la liberté en acte.

Un bateau, l’attente, l’expulsion. Les flics. C’était une minute, c’était un rêve. On a cru à des morts. Mais non, personne n’est mort. Cette fois.

Mots-clefs : no-border

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