La « marche des hospitaliers » réprimée à Paris

Une manifestation pour l’hôpital public a été réprimée à grand renfort de gaz lacrymogène le lundi 2 octobre devant le siège de l’assistance publique-Hôpitaux de Paris.

Le syndicat Sud Santé social de Gironde, présent à la manifestation, a fait part de sa consternation :

Aujourd hui 2 octobre 2017 à Paris devant le siège de l AP-HP, on gaze des personnels hospitaliers pendant une manifestation pacifiste ... Elle est belle notre démocratie, elle est belle notre police !!!
Un bon rétablissement à notre collègue hospitalisée...

Communiqué de SUD Santé APHP Gazés mais toujours debout !

Ce matin lundi 2 octobre, la marche des hospitaliers rejoignait l’hôpital Bichat au siège central de l’APHP avenue Victoria. Martin Hirsch y réunissait le comité technique d’établissement central pour présenter son bilan social de l’année. La date était trop bonne de lui faire connaître notre propre bilan d’un an de la nouvelle organisation de travail à commencer par les 5 suicides de professionnels mettant en cause les conditions de travail. La manifestation qui se voulait à la fois pacifiste et solennelle, mettait en scène les 5 cercueils devant l’entrée du siège central. Les manifestants décidant alors de symboliquement brûler les photocopies du bilan social comme un refus de celui-ci.

Les forces de police, prendront ce prétexte pour bousculer et vaporiser à bout portant de gaz lacrymogènes les manifestants. Les violences policières sont sans communes mesures avec l’esprit de la manifestation. Une de nos camarades sera hospitalisée aux urgences de Cochin qu’elle quittera du reste sans avoir été examinée par un médecin.

Le syndicat Sud-Santé APHP dénonce la répression policière comme seule réponse aux légitimes revendications des hospitaliers de l’APHP. Le dialogue social n’est définitivement plus de pratique ni par le gouvernement ni par la direction générale de l’institution.

Sud-Santé APHP ne se laissera pas intimider par de tels agissements, les revendications portées par la marche des hospitaliers ont vocation à s’étendre sur l’ensemble du territoire. C’est pour le moins l’objectif que les organisateurs se donnent.

Secoués, gazés, meurtris, mais toujours déterminés, Sud-Santé ne lâchera rien !

Vous pouvez voir ici les revendications de ce dangereux groupe gauchiste subversif :

Un an après : le désastreux bilan de Hirsch

« La Marche des Hospitaliers » s’achève le lundi 2 octobre 2017 devant le siège de l’AP-HP. Ce jour-là, Martin Hirsch, directeur général, présente son bilan social au Comité Technique d’Établissement de l’institution après un an d’application de sa réforme de l’organisation du temps de travail.

Plutôt que de le laisser pérorer une fois de plus sur les bienfaits de ses mesures, SUD Santé appelle l’ensemble des agents de l’institution à venir faire connaître à ce monsieur et à tous les technocrates qui l’entourent le véritable bilan de la réorganisation du temps de travail. Ils doivent comprendre la souffrance qu’ils engendrent chez les hospitaliers à vouloir faire d’eux des machines à donner du soin, des répétiteurs d’actes.

Ce que nous subissons à l’AP-HP, l’ensemble des hospitaliers le subissent tous les jours : les plannings non respectés, les vacances refusées, les comptes épargne-temps explosés, les heures supplémentaires impayées, les retraites reculées, les salaires gelés, l’emploi précarisé...

Nous n’en voulons plus, ce n’est pas déplacé de le dire !

Nous sommes légitimes à revendiquer, n’en doutons plus.

Pour nous, l’amélioration de notre condition passe par :

Augmentation de salaire de 500€ pour tous, 1700€ minimum
Réduction du temps de travail à 32 heures de jour, 30 heures de nuit
4 jours travaillés par semaine
8 heures de présence minimum par jour
Création de 10 000 emplois
Mises en stage de tous les CDD
Suppression des comptes épargne temps, après remboursement de la dette
Rassemblement : 3, avenue Victoria, Paris 4 / métro : Hôtel de Ville, Châtelet

Pas un hospitalier ne doit manquer à l’appel !

Un préavis de grève est déposé.

SUD Santé Solidaires AP-HP

Mots-clefs : hôpital | arrestation
Localisation : Paris 4e

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