Journée de commémoration critique : « Chagrin révolutionnaire »

| CNT Vignoles

Pour la quatrième année consécutive, le Syndicat Unifié du BTP - CNT-f organise une journée de commémoration critique du centenaire, cette année : 1917.

Pour la quatrième année consécutive, notre syndicat organise le samedi 11 novembre 2017 une journée de commémoration critique du centenaire, cette année : 1917.


Après avoir abordé :

  • En 2014 : l’antimilitarisme et l’antipatriotisme
  • En 2015 : Le féminisme et la guerre
  • En 2016 : Colonialisme de guerre et immigration

C’est au centenaire de la Révolution russe que nous voulons porter toute notre attention.

Nouvel astre de l’avenir radieux, elle vint remplacer dans la mythologie révolutionnaire le fameux avènement du "Grand Soir", failli dans l’Union sacrée de la Grande guerre.

Cette fameuse Révolution russe, qui, ouvrant un siècle fortement idéologisé, voyait s’affronter les différentes écoles du socialisme voulant œuvrer à la libération du prolétariat.

Et c’est bien de cette libération du Travail, sujet majeur du discours anticapitaliste, dont il sera principalement question lors de cette journée commémorative. Elle donne d’ailleurs le titre de cette journée :

CHAGRINVOLUTIONNAIRE

De chagrin il en est question, quand il s’agit, chaque jour, d’aller au boulot.

  • Mais dans le siècle qui s’est écoulé depuis 1917, les différentes écoles du socialisme (marxistes ou anarchistes) qui ont pu tenter de libérer la classe ouvrière du Travail, y sont-elles parvenues ?
  • Leur échec le plus retentissant ne réside-t-il pas plutôt dans leur incapacité à sortir d’un modèle d’exploitation et d’aliénation hérité de la révolution industrielle et d’une notion de progrès rendant l’humanité esclave, mais responsable de sa propre perte ?

De chagrin, il peut encore en être question dans le regard que nous portons sur la responsabilité des militants à entretenir des mythes qui enferment la pensée dans le simplisme du fantasme.

A défaut de fêter les « victoires » révolutionnaires du siècle passé, de vénérer béatement leurs tentatives avortées de « révolutionner le travail », cette nouvelle journée de commémoration critique tentera de mettre en pratique l’adage que nous ont légué les premiers bâtisseurs du Syndicalisme-Révolutionnaire : « La réflexion acquiert ce que l’action conquiert » .

S’il a été « Minuit dans le siècle » [1], il faut savoir en faire le bilan, sans chercher chez d’autres les responsabilités qui nous incombent, car aujourd’hui comme hier ce n’est qu’en interrogeant nos pratiques que nous construisons une véritable alternative sociale au capitalisme.

PROGRAMME DU 11 NOVEMBRE 2017

12h30 : Apéro-projo

Projection du film réalisé lors de la journée de commémoration critique 2016, intitulée : « COLONIAUX DE TOUS PAYSENGAGEZ-VOUS ! »
voir en détail le programme de la journée de novembre 2016

13H30 - 15H00 // Table ronde n°1 : Du "Grand Soir" à "l’espoir levé à l’Est", comment le mythe révolutionnaire a-t-il perduré ?

Le mythe s’est-il transformé ? Fut-il porteur du même projet révolutionnaire ?
Pourquoi le mouvement révolutionnaire a-t-il considéré nécessaire d’entretenir ces mythes ?

Avec la participation de :

Échanges avec la salle

15H00 : Intermède musical du SUB’Urbain Band

15H15 - 16H45 // Table ronde n°2 : D’Octobre 17 à Juillet 36, les Bolchos et les Anarchos ont-ils remis le peuple au boulot ?

Avec la participation de :

16H45 : Intermède musical du SUB’Urbain Band

17H00 - 18H30 // Table ronde n°3 : La fin du travail marquera-t-elle l’échec du syndicalisme de transformation sociale ?

Avec la participation de :

18H30 - 20H00 // Théâtre de l’opprimé : Lutter contre la souffrance au travail

A travers l’expérience de la section syndicale EAL du Ministère du Logement confrontée à la souffrance au travail, exprimée par de nombreux.ses salarié.e.s.

20H00 : L’heure bleue : apéritif et repas

21h : Concert

Concert de Première ligne

Entrée à prix libre
Buvette et restauration sur place

Note

Voir l’entretien avec Eric Aunoble sur la Révolution russe et ses mythes : https://paris-luttes.info/entretien-avec-l-historien-eric-8857

Notes

[1Avant Koestler et Soljenitsyne, Victor Serge décrit, avec « S’il est minuit dans le siècle », la Russie de Staline comme une machine à broyer les hommes, corps et âme.

Localisation : Paris 20e

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