Il parait que la police parisienne a libéré Paris le 19 août 1944. Trop drôle ! [1]
Ah bon, mais nous, qui nous liberera de la police parisienne ?
Excusez moi, au risque de paraître irrévérencieux, mais ça m’a toujours fait pouffer de rire cette histoire selon laquelle la police parisienne aurait participé à la libération de Paris !
Après une franche compromission de cinq années qui entre autres aura conduit la grande majorité de la police parisienne entre 1939 à 1944 à organiser ou à collaborer à la chasse aux résistants, aux persécutions anti juives, anti roms, anti immigrés, anti communistes, celle-ci in fine essaie de se refaire une virginité le 19 août 1944.
Rappelons que pour la rafle du Vel d’Hiv’, le 16 juillet 42, c’est la police parisienne de sa propre initiative qui a décidé d’arrêter les enfants juifs avec leurs parents et de les envoyer vers le camp de Drancy puis vers la mort. Les nazis n’avaient demandé que les adultes. Combien de policiers ont-ils refusé d’obéir aux ordres ?
C’est cette même police parisienne jamais « épurée » et pour cause, il n’y aurait plus eu dans ce cas un seul policier en liberté, qui 16 ans plus tard ; commettra le massacre du 17 octobre 61.
Et d’ailleurs cette tradition de violence débridée ne s’est-elle pas poursuivie jusqu’à nos jours avec les crimes policiers contre les basanés, les noirs, le petit peuple des banlieues ?
