Guerre de Classe 02/2015 : Syriza, Podemos, Front de Gauche… Que Crève l’Extrême Gauche du Capital !

« Les communistes l’ont rêvé [en cauchemar]… Syriza l’a réalisé… »

Cette boutade pourrait très bien résumer les leçons programmatiques à tirer de la situation que les prolétaires en Grèce, nos frères et sœurs de misère et de lutte, subissent actuellement. En effet, depuis toujours, ou du moins depuis les grandes campagnes de la social-démocratie au début du 20e siècle pour l’instauration du suffrage universel, dont le but n’était rien d’autre que l’encadrement et l’anéantissement de l’énergie que le prolétariat développait pour en finir avec la misère et l’exploitation, la critique communiste (que celle-ci s’exprimait sous l’étiquette « anarchiste », « socialiste révolutionnaire » ou autre n’est pas ici notre propos) a toujours dénoncé le cirque électoral, le parlementarisme, le gouvernementalisme, la collaboration avec les institutions bourgeoises, la croyance quasi-religieuse que des réformes pourraient améliorer le sort de notre classe…

Nous n’allons pas dans cette toute petite contribution parler plus avant de la « dette souveraine grecque », ni du sauvetage de la « zone euro », et encore moins du « Grexit », tellement à la mode ces dernières semaines dans les média bourgeois. Nous n’allons pas non plus développer les différentes stratégies du gouvernement Syriza afin de « défier » les institutions financières de la commission européenne et de la Troïka. Nous laissons tous ces « détails » aux fervents adeptes de l’économie politique. Pour notre part, nous considérons que les communistes n’ont pas à se complaire dans la biologie du Capital, alors que notre tâche est fondamentalement de participer à sa nécrologie !!! Nous n’allons pas plus nous épancher sur la « psychologie » du premier ministre Tsipras, sur ce qu’il espérait ou prétendait faire, et encore moins n’allons-nous prendre en considération le show médiatique et les déclarations rocambolesques de son ministre des finances, le « beau ténébreux » playboy bellâtre Varoufakis (autoproclamé « marxiste libertaire » !!!), ainsi que sa clique de gauchistes, juste capable de pleurnicher sur le « déni de démocratie » vis-à-vis des résultats du référendum du 5 juillet, et sur le « diktat de l’euro zone ». Ce qui intéresse les communistes, ce n’est pas ce que les individus disent d’eux-mêmes mais bien ce qu’ils font et assume dans leurs pratiques sociales…

Alors, que se passe-t-il donc en Grèce, si ce n’est l’antépénultième épisode de la toujours triste et lamentable histoire de la social-démocratie historique, c’est-à-dire du parti bourgeois à destination des ouvriers et des prolétaires, de cette force sociale chargée de vider nos mouvements de lutte de sa substance subversive, de dévier leurs perspectives de transformation radicale de ce monde vers une simple réforme de celui-ci, et finalement de nous faire rentrer dans les rangs serrés de la paix sociale. Ce parti de la social-démocratie se matérialise à deux niveaux : par la constitution d’une structure militante extérieure à notre classe, issue directement des fractions progressistes et gauchistes de la classe bourgeoise d’une part, et par le développement d’un corpus idéologique réformiste généré au sein même de notre classe et s’appuyant sur les faiblesses, les limites et les illusions de la lutte d’autre part, le tout dans un va-et-vient dialectique entre les deux.

Lire la suite sur le site de Guerre de Classe

# Guerre de Classe – Juillet 2015 #

À lire également...