Grand banquet : sabordage des éléctions présidentielles (II)

Plus que jamais, alors que l’État s’attache à expulser le moindre espace qui lui résiste, nous voulons nous retrouver pour discuter, agir et construire des contre-espaces. Nous fûmes plus de 150 à manger ensemble et à discuter le 2 octobre pour partir à l’abordage des élections présidentielles de 2017. Rendez-vous le samedi 22 octobre, à partir de 12h30, Place des Fêtes (XIXe), pour une seconde édition. Ce banquet sera aussi l’occasion de venir faire don de matériel qui partira en solidarité avec la ZAD de Notre-Dame-des-Landes menacée d’expulsion.

En 2017 doit avoir lieu les élections présidentielles. Pire que les élections, il y a l’opération politique qui les accompagne. Elles confisquent l’espace médiatique et orientent l’attention générale vers les débats absurdes et les vaines promesses des candidats pour étouffer les dynamiques de lutte qui grondent depuis plusieurs mois.

Une autre manière de faire de la politique

Face à ce pathétique spectacle, il ne s’agit pas de nous taire, de battre en retraite et de rentrer chez nous. Bien au contraire, la force qui s’est déployée durant le mouvement contre la loi travail, et qui ne cesse de grandir, doit venir briser l’agitation de la campagne pour la rendre à ce qu’elle est : une comédie désastreuse.
À l’écart de ce cirque électoral, nous voulons affirmer que d’autres manières de vivre et de faire de la politique existent. Construire la solidarité avec les migrants, se battre contre les plans de licenciements massifs, faire exister un territoire libéré du marché et de sa police sont autant de foyers qui, malgré leurs différences, constituent un monde qui nous place à la hauteur de la situation actuelle.

« À l’abordage ! »

Cet été à Nantes, s’est constitué un collectif « A l’abordage », réunissant la diversité des forces qui s’étaient trouvées au printemps 2016, et qui a permis l’annulation de l’université du PS. C’est d’un espace comme celui-là dont nous avons besoin. Un espace qui, au-delà d’une constellation de gestes et de dates vécus séparément, développe une perspective stratégique qui permette de les penser ensemble comme un plan d’attaque général, et de donner une voix à leur commune manière d’agir sur le monde. Or le lieu vide des élections étouffe cette possibilité. Il ne s’agit pas de construire un énième parti, mais d’affirmer la multiplicité de nos pratiques face à un obstacle commun, et d’affirmer ici et maintenant d’autres manière de vivre et de s’organiser.

Comment se rendre visible comme force constructive qui, malgré les divergences, soit à même de ramener les élections présidentielles à leur insignifiance première ?

Samedi 22 octobre, à partir de 12h30
Place des Fêtes - Paris 19e

Mots-clefs : anti-électoralisme
Localisation : Paris 19e

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