Le quartier du Luth à Gennevilliers (92), tour à tour classé Zone Urbaine Sensible (ZUS) puis Zone de Sécurité Prioritaire (ZSP), subit depuis 30 ans les assauts du capitalisme urbain pour le transformer. Les différentes zones « sécuritaires » se sont couplées à des zones de restructuration urbaines : Plan d’occupation des sols (PLO), Plan Local d’urbanisme (PLU) et Projet d’aménagement et de dévellopement durable (PADD) [1].
Autant d’acronymes pour désigner une réalité toute simple, les tentatives d’intégrer des quartiers rebelles à la métropole (gestion des travailleurs, circulation plus aisée de la plus-value, soumission...), sous municipalité communiste !
Alerte, un jeune homme de 15 ans aurait tenté de mettre le feu à deux tractopelles sur un chantier. Sorti de garde-à-vue, il est y est remis illico, accusé d’avoir jeté des pierres sur un véhicule des forces de l’ordre. Ses camarades ont pris le taureau par les cornes et seraient allés tirer un petit coup de mortier dans la façade du commissariat.
Le commissariat de Gennevilliers a été visé par un tir de mortier, vendredi vers 23 heures. Tout semble être parti de l’arrestation d’un mineur de 15 ans, identifié grâce à la vidéosurveillance, en train de mettre le feu à deux pelles mécaniques stationnées sur un chantier dans le quartier du Luth. A peine relâché, à la fin de sa garde à vue, ce dernier a été de nouveau arrêté en début de soirée alors qu’il jetait des pierres sur un véhicule de police en compagnie d’un ami. C’est cette nouvelle arrestation qui aurait entraîné en représailles le tir de mortier sur le commissariat. Les cinq auteurs présumés de ces faits ont été interpellés et placés en garde à vue.
Dans le quartier voisin, aux Agnettes, on s’organise également contre la restructuration urbaine.
