Étudiant.e.s d’art en lutte, nous occupons actuellement la FÉMIS.

Nous affirmons ainsi notre solidarité avec la mobilisation en cours qui prend feu dans les centres dramatiques nationaux et qui demain, prendra la rue.

MIS occupée : des informations de l’AFP reprises par plusieurs journaux sont fausses

Les étudiant.e.s d’art en lutte ont occupé l’école toute la nuit et l’occupent encore jusqu’à 13h.

Cette occupation a été votée durant une assemblée générale qui était en effet prévue au sein de l’école, mais l’occupation s’est prolongée après 22h, heure à laquelle l’AG devait se terminer et l’école fermer. Après une AG qui a réuni plus d’une cinquantaine d’étudiants, une trentaine d’entre eux ont passé la nuit sur place, montrant leur solidarité avec les théâtres occupés et préparant la journée de manifestation d’aujourd’hui. La direction de l’école a rencontré les étudiants pour leur faire part de leur soutien tout en les sommant de ne pas appeler au rassemblement au sein de l’école. Le gardien a transmi de fausses informations aux journalistes de l’AFP dans un but de brouillage.

Ces étudiants mobilisés ont rédigé ce matin un communiqué à l’attention de la direction de la Fémis informant de la levée de l’occupation à 13h pour un départ commun en manifestation interprofessionnelle, ainsi qu’une demande d’une salle de travail pour organiser la suite de la mobilisation.

Pour les Étudiant.e.s d’art en lutte

Nous, étudiant.e.s d’art en lutte, occupons actuellement la Fémis. Tout comme les intermittent.e.s occupent les théâtres nationaux, en tant qu’étudiant.e.s nous occupons, cette école du Ministère de la Culture. Loin de vouloir nous enfermer dans l’école, nous cherchons au contraire à en ouvrir toutes les portes à tous les étudiant.e.s d’art qui souhaiteraient lutter avec nous. Nous affirmons ainsi notre solidarité avec la mobilisation en cours qui prend feu dans les centres dramatiques nationaux et qui demain, prendra la rue.

Depuis plusieurs jours, des représentations ont été annulées, des théâtres occupés, suite à l’intervention des intermittent.e.s, étudiant.e.s, précaires, cheminot.e.s, etc. Sept théâtres publics (le théâtre de l’Odéon, la Comédie Française, le Théâtre National de Strasbourg, les Centres Dramatiques Nationaux de Caen, Bordeaux, Lille et Montpellier) sont actuellement occupés en attendant la fin des négociations concernant l’assurance chômage.

Depuis dimanche, nous souhaitons nous réunir à l’Odéon. Ce soir encore, en ce mercredi 27 avril 2016, les manifestant.e.s, réuni.e.s devant le théâtre ont été gazés. Les portes refusent toujours de s’ouvrir.

Nous exigeons le retrait immédiat des forces de police qui entourent honteusement ce théâtre. Nous refusons que les espaces publics et les lieux de culture soient changés en arènes : nous ne sommes pas de la chair à matraques.

Nous appelons l’ensemble des étudiant.e.s en arts à descendre massivement dans la rue, CE JEUDI 28 AVRIL, aux côtés des salarié.e.s, intermittent.e.s, précaires, étudiant.e.s pour la défense de notre régime, contre la loi Travail, et en solidarité à tous les précaires.

RENDEZ VOUS POURPART GROUPÉ DE LAMIS
(6, RUE FRANCOEUR, 75018) À 13H.

Le 27 avril 2016
Des étudiant.e.s d’art en lutte de ERAC / LOUIS LUMIERE / FEMIS / ENSATT / CRR de Lyon / CRR d’Aubervilliers / Conservatoire royal de Liège / Cours FLORENT /UFR arts plastique et cinéma de Paris 1 / Paris 3 / Paris 8 / Paris 10 / EDT 91 /Ateliers du SUDDEN / CNSAD /Claude Mathieu / ESEC /Conservatoire des 10e, 6e, 11e, 14e, 17e, 18e, 19e arrondissements / Laboratoire de l’acteur / L’école du Jeu / 3 IS / Les élèves comédiens de la comédie française / Le CFA des comédiens / ESAD /
La comédie de Saint Etienne / Les gobelins / Le centre des arts de la scène / Le centre des arts vivants / Les Beaux Arts d’Angoulême / Les Beaux Arts de Poitiers / Les Beaux Arts de Nancy / Les Gobelins / Et des jeunes intermittents.

Ètudiant.e.s d’art en lutte, nous occupons actuellement la FÉMIS.
Mots-clefs : blocage | arts | intermittence

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