En novembre chez Michèle Firk

| Café-librairie Michèle Firk

Programme des événements de novembre du café librairie Michèle Firk à la Parole Errante à Montreuil.

Le café librairie Michèle Firk est une librairie et un café. Il se trouve à Montreuil, près du métro Croix-de-Chavaux, dans la Parole errante, au 9 rue François Debergue. On y trouve des romans, des tracts, des revues, des essais et des bandes-dessinées. L’occasion se mélange au neuf et les petits éditeurs y ont une bonne place. On y vient pour farfouiller, bouquiner, boire un café, participer à une discussion autour d’un livre ou d’une lutte ou juste comme ça.
Le café librairie Michèle Firk est ouvert du mercredi au samedi de 15h à 20h.


Jeudi 5 – 19h00
Rencontre « Haut les cœurs ! Lettres d’amoureux au ban public »

Les Amoureux au ban public vous recevront pour discuter avec vous de l’ouvrage « Haut les cœurs ! Lettres d’Amoureux au ban public » présentant le quotidien des couples franco-étrangers qui s’apparente de plus en plus à un véritable parcours du combattant. Vous pourrez également découvrir la forme que prend l’action du mouvement des Amoureux au ban public depuis 2007.

Les années Sarkozy ont été pour les couples franco-étrangers synonyme d’une mise au ban de la société, qui a pris la forme d’un arsenal légal et médiatique dirigé contre eux et destiné à mettre un terme à ce qui est vu par la grande majorité des politiciens uniquement comme la première source d’immigration légale en France.
Affligés par cette vision réductrice des unions mixtes, les couples franco-étrangers ont créé le mouvement des Amoureux au ban public pour interpeller l’opinion publique française. Depuis 2007, les couples franco-étrangers s’expriment et témoignent de différentes manières (film documentaire, livre…).
L’objectif des Amoureux au ban public est de faire comprendre, que cette première source d’immigration légale aussi connu sous le triste nom d’immigration subie est pour nous bien plus. C’est la vie privée et familiale de milliers d’individus, qui est protégé par l’article 8 de la convention européenne des droits de l’Homme que la France a signé en 1950.

Les amoureux au ban public


Samedi 7 – 20h
Cahier sauvage, Performance poétique de Nathalie Dufort, 40 minutes

Ce spectacle parle de naissance. Tu sais, je m’appelle naissance. Nathalie veut dire naissance. Il parle de secouer le monde. Il parle du ventre – de la puissance d’un langage archaïque retrouvé. Il parle de secouer le monde – parce qu’il parle d’une énergie sexuelle, créatrice de vie.
En 2007, j’ai acheté un nouveau carnet et je l’ai appelé Cahier sauvage.
L’expérience du cahier sauvage est de décrire ce qui est archaïque, originel les sens, les fluides, le corps, et tout ce qui est inavouable, ce qui ne se dit jamais, ce qui est tabou. Il permet la catharsis. On peut ensuite extraire du cahier sauvage ce qui supporte l’épreuve de la mise à jour.

J’en ai tiré un spectacle poétique.


Mercredi 18 – 18h30
Sortie du fanzine poétique itinérant bilingue Cactus Calamité “Catalogne”. Lectures, musique, expo…

Frapper aux portes, ce que l’on entend, bifurquer, suivre les fils,

courir, écrire, se baigner, des on-dit, couler – vomir le miel.

A lire dans Cactus Calamité Catalogne :
Free Lucha en Barcelona // Realitat poètica // Cages noires au creux de la ville // Post-porn à Calafou // Cocktails à Sitges // Squat la Synfonica – Cervello // Entre les cheminées et les tremblements des machines // Squat La Bella Vitta // Une feuille secrète au vent //


le Vendredi 20 novembre à 19H
PROJECTION DE "COMME UN VILLAGE QUE GOOGLE MAP AURAIT PAS ENGLOUTI"

essai documentaire, 2015, couleur, 35 min., Québec

(En présence de la réalisatrice Julianne Racine)
Des fragments d’entrevues réelles avec des anonymes, rejoués par des interprètes, creusent les rapports entre affectif et politique au sein d’une communauté d’amis.


Jeudi 26 – 19h
atelier de réflexion/déconstruction de la psychiatrie et son monde

Rencontre avec Bernard Vandewiele, psychanalyste et ancien infirmier psychiatrique. Il viendra nous parler de son expérience et de sa rencontre, dans les murs de l’hôpital, avec Brigitte, une petite fille qui deviendra peintre !

“Voilà une quarantaine d’années que j’accompagne Brigitte.

Sa petite enfance n’a été que vie d’hôpital. On l’a d’abord soignée à huit mois pour une tuberculose aiguë, gardée pour “retard psychomoteur”, conservée pour “autisme de Kanner”.Jeune infirmier psychiatrique, je la rencontre, âgée de sept ans, dans un “Centre d’arriérés profonds” où elle a abouti trois ans plus tôt. Elle présente alors les signes les plus caricaturaux de l’autisme infantile précoce : automutilations, mutisme, évitement du regard, absence de toute initiative…
Par un volontarisme des plus obstinés, elle m’oblige à m’occuper d’elle. Avec le soutien d’un médecin psychiatre prêt à tenter l’aventure, je la sors de l’hôpital pour l’emmener chez moi, devenant sa “famille d’accueil”.
Elle commence à parler à huit ans, est scolarisée de dix à quinze, traverse à l’adolescence une éprouvante période d’automutilations féroces. À sa majorité, je deviens son tuteur. Je le suis toujours.
Au début des années 90, Brigitte qui approche la trentaine commence à peindre, et ce qu’elle produit étonne son entourage. En 1996 a lieu une première exposition. On en compte plus de soixante à la date d’aujourd’hui, sa peinture suscitant un intérêt soutenu.
Brigitte n’est pas intellectuellement brillante, comme certains autistes “haut de gamme”, mais on pourrait penser qu’elle est exceptionnelle dans sa sensibilité. Et que c’est cette hyper-sensibilité qui, à travers une technique élémentaire, lui suscite des peintures dont beaucoup impressionnent par leur densité émotionnelle.
Loin d’être stéréotypée, sa peinture a beaucoup évolué formellement au fil des ans. Par quoi il s’avère que son oeuvre relève d’une quête intérieure, quête d’autant plus impérieuse qu’elle s’origine d’une immense souffrance d’abandon. Brigitte se construit dans et par la
peinture, y trouvant manifestement l’appui nécessaire à son devenir comme sujet humain parmi d’autres.
Son parcours de vie, son parcours artistique, sont matière à penser pour ceux qui se questionnent tant sur l’autisme que sur l’art. À propos de Vincent Van Gogh, Antonin Artaud disait : “Nul n’a jamais écrit ou peint, sculpté, modelé, construit, inventé, que pour sortir en fait de l’enfer.” Brigitte, en tout cas, en témoigne.”

Bernard Vandewiele, mai 2014


Vendredi 27 – 18h30
Présentation du n°2 de la revue Incise

La REVUE INCISE a été créée en 2014 à l’initiative du Studio-Théâtre de Vitry. Sous le titre, qui occupe une bonne partie de la couverture blanche, une question entre parenthèses : qu’est-ce qu’un lieu ? Cette question résonne d’autant plus chez Michèle Firk que l’heure est à la mobilisation : il nous faut sauver et réinventer la Parole Errante, ce
grand-lieu-théatre-et-plus dans lequel se tient et par lequel existe notre café-librairie.

Le N°1 de la revue était un mélange de théâtre et de non-théâtre, de textes théoriques et de choses pratiques, d’écritures hétérogènes, de littérature et de critique sociale. Le N°2 veut poursuivre ce geste de décloisonnement. Il y est question de la Bretagne nationaliste et de la division du travail dans le théâtre, de rêves terrifiants et des marais de la Caroline du Nord, de ce qui se cherche sur nos scènes, de jardin d’enfants, de la manière dont on pense l’art aujourd’hui et de ce qu’a été le lieu « ramdam » près de Lyon.


Les peintures sont de Brigitte Nêmes, dont on parlera du travail le jeudi 26 en compagnie de Bernard Vandewiele.

Note

Par ailleurs, n’oubliez pas de soutenir notre projet pour la parole errante :
http://laparoledemain.jimdo.com/
et facebook

Mots-clefs : débat - discussion
Localisation : Montreuil

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