Ecoles massacrée en Seine-St-Denis : Autodéfense populaire à St Denis !

Communiqué de soutien du groupe région parisienne de la CGA à la lutte des écoles à Saint-Denis menée par les parents et les enseignant-e-s de Saint-Denis.
Après le 6e jour de grève jeudi dernier, le lycée de la Légion d’honneur était occupé ce week-end par les parents, enfants et enseignant-e-s mobilisé-e-s.

Depuis le 19 mai, un mouvement de grève et d’actions dans les écoles de St Denis entraine plusieurs centaines d’ instit, de parents et habitant-e-s dans une bagarre déterminée contre le manque de postes, le manque de moyens et contre le mépris des quartiers populaires. Cette résistance marche sur deux pieds : lutter contre le recul du droit à l’éducation pour les enfants, lutter contre la dégradation des conditions de travail dans les écoles.

« 200 postes à Saint-Denis, 1700 pour la Seine-Saint-Denis ! »

Si l’école est un lieu ou se perpétue et se crée les inégalités entre « bien nés » et enfants de milieux populaires, l’étranglement des classes populaires est encore plus intensifié en Seine-Saint-Denis. Non content d’être le département le plus pauvre de métropole, c’est aussi le département où les habitant-e-s subissent pour beaucoup le racisme.

« Le mépris ça suffit ! Ecole en danger ! Enfants en danger ! »

Colère des parents, colère des enseignant-e-s, les syndicats grossissent les rangs de la contestation.
Autodéfense populaire ! Quand les enfants du 93 perdent plus d’un an de scolarité dans le département de la Seine-Saint-Denis à cause du non remplacement.
Autodéfense  ! Quand les dépenses de l’état sont 50% plus élevées pour un enfant de Paris que pour un enfant de St Denis ou d’Aubervilliers.
Autodéfense ! Quand les 3000 postes arrachées par un mouvement de grève reconductible du 93 en 1998 sont remis en cause et qu’instits et enfants en font les frais.

« Les seuils de classe, ils sont à nous ! On s’est battu pour les gagner, on se battra pour les garder ! »
L’État organise la casse de l’école et prend la Seine-St-Denis comme laboratoire de ses politiques antisociales. Le mythe de l’égalité de l’école républicaine, d’une même école partout sur le territoire, s’effondre quand on entre dans les écoles du département.
Riposte sociale ! Quand les parents prennent les maisons de quartier pour garder les enfants pendant les grèves.
Riposte sociale ! Alors que de plus en plus d’habitant-e-s sont enfoncés dans la misère, comme le met à jour le combat du collectif Pas d’enfant à la rue, la solidarité se révèle être la meilleure arme. La force des femmes change le monde ! Femmes et habitant-e-s des quartiers populaires de la ville sont la cheville de cette mobilisation !
Riposte sociale ! Partout dans la ville, des réunions de quartier, des réunions d’écoles solidaires se mettent en place et décident d’actions combatives.

L’union fait la force, les actions le rapport de force !
Ensemble, instits et parents, organisent le blocage des écoles, des boycotts d’écoles (lundi 11 mai, 90% d’enfants absents quartier Floréal), la fermeture d’écoles par la grève, des blocages de l’économie (axes autoroutiers), des séquestrations d’inspecteurs, l’occupation des bâtiments (inspection, lycée de la légion d’honneur), la permanence du parti socialiste recollée, des assemblées où vit la démocratie de la lutte. La combativité est de mise dans les dernières assemblées : plus de 120 instits de la ville présent-e-s, plus de 100 parents présent-e-s. Du jamais vu dans la ville !

« »Saint-Denis en colère, y’en a marre de la galère !"
Les parents, les instit font la tournée des écoles pour aller débrayer les collègues et parents et les faire venir dans la grève et les actions.

Bloquer ceux qui nous bloquent !
Le mépris de l’État pour la jeunesse et les écoles du département est clair dans toutes les têtes. Instits et parents n’hésitent pas à s’en prendre à tous les relais de l’État pour porter leurs revendications : inspection bloquée et occupée, lycée de la Légion d’honneur occupé, inspecteurs séquestrés, écoles cadenassées. L’école devient le terrain d’une lutte plus globale, pour la justice et l’égalité sociale.

Vive la lutte des écoles !

Partir de nos conditions de vie matérielles est une nécessité pour développer des luttes populaires. Partir de nos conditions matérielles, ce que l’on vit tou-te-s au quotidien, à l’école, au boulot, dans le quartier, les problèmes de santé, fait apparaitre aux yeux de tou-te-s la contradiction entre nos intérêts et ceux des classes dominantes. Ce n’est que sur ces bases que l’on pourra rassembler pour augmenter le rapport de force et construire les luttes du changement social !

Parce que la meilleure école de la liberté, c’est la lutte collective, même la plus petite !

Le 4 juin,
Groupe Région Parisienne de la Coordination des Groupes Anarchistes (CGA)

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FB CGA région parisienne
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région-parisienne@c-g-a.org

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prochain rdv d’action : mercredi 9 juin, à 12h devant la marie de Saint-Denis, métro basilique l.13
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Mots-clefs : lycées
Localisation : Saint-Denis

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