Démission générale

L’appel à la grève générale a été lancé ! Cependant , nous devons franchir un cap supplémentaire : pour bloquer l’économie et faire plier l’actionnaire, le patron du CAC 40 et le gouvernant définitivement, nous devons refuser de travailler. Plus qu’un appel à la grève générale, appel à la démission générale !

La grève est une action collective consistant en une cessation concertée du travail par les salariés d’une entreprise, d’un secteur économique, d’une catégorie professionnelle ou par extension de toute autre personne productive. Cet important moyen d’action permet l’arrêt de la production de l’entreprise, lui faisant perdre significativement de l’argent.

Les grandes grèves ont permis l’obtention d’avancées sociales majeures comme les congés payés et la réduction du temps de travail à huit heures par jour, ainsi que l’octroi de droits nouveaux, des améliorations des conditions de travail et l’augmentation des salaires. Ces dernières années, elle est aussi devenue un moyen de lutte pour défendre nos acquis sociaux comme témoignent les luttes manifestations de 1995, de 2006 contre le CPE, des retraites en 2010 et maintenant contre la loi travail en 2016. Toutefois, la grève n’est qu’une cessation momentanée du travail, c’est-à-dire qu’elle comprend une reprise du travail après la (possible) obtention du gain de cause ou de maigres compensations. Elle n’est pas suffisante pour faire échec au système capitaliste.

Or, que voulons-nous au juste ?

Nous souhaitons la sortie sans condition du capitalisme. Pour ce faire, nous le savons, nous devons bloquer les moyens de production et l’économie qui en résulte. La manière la plus radicale serait d’arrêter définitivement de travailler ; En d’autres termes : proclamer et mettre en place l’abolition du travail.

Salariés, étudiants, chômeurs, fonctionnaires, désertons sans plus attendre nos lieux de travail !

Nous nous heurtons cependant à quelques obstacles : nous avons été conditionnés depuis notre plus jeune âge à travailler. Les parents, les adultes, les maîtres d’école, les professeurs de lycée et d’université, les recruteurs nous ont inculqués la valeur travail, nous expliquant que ce dernier est la seule condition de notre émancipation et de notre liberté grâce à l’indépendance économique qu’il accorde. De plus, le travail serait la meilleure possibilité d’intégration sociale.

Nous savons que c’est un mensonge perpétré par les Institutions et autres instances dirigeantes pour servir les intérêts économiques des puissants. Ainsi, le travail est -il le plus souvent un outil d’asservissement des masses pour enrichir le patronat, les banques et les actionnaires. Par ailleurs, le travail est le plus souvent cause de stress, d’angoisse, de dépression et de souffrance psychique probablement dus à sa perte de sens en entreprise.

Il faudrait d’abord donc procéder à un "déconditionnement’ pour sortir de l’esclavage moderne dans lequel nous tient le patronat en sabotant la propagande pro-travail et pro-emploi subie depuis notre plus tendre enfance (et pourquoi pas en faisant l’apologie de la paresse). Ensuite, nous devrions quitter nos emplois sans regret en privilégiant les activités bénévoles, artistiques ou associatives.

Mots-clefs : grève | idéologie du travail

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