BURE : Violente expulsion du bois de Mandres

Ce matin jeudi 7 juillet à 6h, alors même que la Préfecture lance l’évacuation de la forêt occupée par surprise avec un gigantesque dispositif de gendarmes, un convoi d’occupant-e-s de la forêt et d’opposant-e-s se serait mis en route vers la Préfecture de Meuse et l’ANDRA pour en expulser ses occupant-e-s sans droit ni titre !

Communiqué de presse (7 juillet à 7h30) –
Violente expulsion du bois de Mandres occupé : à quand un convoi d’opposant-e-s pour expuler la Préfecture et l’ANDRA ?

Ce matin jeudi 7 juillet à 6h, alors même que la Préfecture lance l’évacuation de la forêt occupée par surprise avec un gigantesque dispositif de gendarmes, un convoi d’occupant-e-s de la forêt et d’opposant-e-s se serait mis en route vers la Préfecture de Meuse et l’ANDRA pour en expulser ses occupant-e-s sans droit ni titre !

L’Agence pour la Gestion des Déchets Radioactifs occupe maintenant illégalement la Meuse et la Haute-Marne depuis 20 ans, à coup de subventions, de colonisations des terres et des consciences, de propagande pédagogico-culturelle, de peurs et d’intimidations sur celles et ceux qui veulent résister, et d’une politique de travaux en fait accompli pour faire accompagner un projet de poubelle nucléaire qui n’a encore aucune existence légale.

Depuis mai 2016, l’ANDRA avait aggravé son cas en occupant illégalement la forêt communale de Mandres-en-Barrois, accaparée en juillet 2015 au terme d’un échange absurde contesté par de nombreux-euses habitant-e-s du village, et un recours administratif (non suspensif). Elle y a commencé des travaux de déboisement, défrichements, et forages illégaux, contestés par une plainte pour infraction au code forestier déposée le 22 juin 2016. Un convoi d’opposant-e-s avait décidé de mettre en oeuvre sa propre ordonnance d’expulsion, décidés dans des AGs du mouvement, lors d’une joyeux pique-nique familial le dimanche 19 juin, qui a libéré la forêt de ses barbelés, de ses vigiles, et donc du joug de l’ANDRA.

Depuis plus de deux semaines, la forêt revivait et respirait au rythme des balades, chantiers de construction, journées festives et autres grandes assemblées près du préau de 50m reconstruit là où les engins de saccage avait déjà déboisé et terrassé une plateforme de chantier. Jeudi 7 juillet à 6h, la Préfecture a envoyé un énorme dispositif de gendarmes mobiles et CRS pour expulser les occupant-e-s du bois. Alors même que, deux jours plus tôt, une délégation de 3 opposant-e-s rencontrait la Directrice de cabinet du Préfet de la Meuse, studieuse et polie, qui les avait reçu en faisant mine de n’être au courant de rien. « Ah bon, vous venez parler de la forêt occupée ? Je croyais que vous veniez pour l’affaire des tags à Bar-le-Duc ? ».

Les occupant-e-s avaient posé les choses très clairement en expliquant que c’était bien l’ANDRA qui occupait illégalement le bois Lejuc, que de multiples procédures juridiques étaient en cours (recours contre la délibération de l’échange du bois depuis décembre 2015, plainte pour infraction au code forestier depuis le 22 juin 2016, assignation en référé pour contester l’ordonnance d’expulsion depuis début juillet 2016) que des personnes très différentes y passaient et y dormaient souvent, dont des enfants, et que par conséquent la Préfecture porterait toute la responsabilité en cas d’intervention. « Je prends des notes et je fais remonter » a conclu l’hypocrite fonctionnaire.

Note

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