Blanc-Mesnil : le maire de droite joue la carte de la liberté d’expression à sens unique

Thierry Meignen sous la plume de son contradicteur

Ca n’a échappé à personne : la mairie du Blanc-Mesnil a changé. Aléas de l’effondrement (ma bien des aspects mérité) de la gauche, les communistes, ancien barons omnipotents du Blanc-Mesnil, se sont fait jeter par un candidat de droite, Thierry Meignen. Et on a vu la différence.
D’abord par une floppée de mesures antisociales digne d’une ville gérée par le FN. Puis il a défrayé la chronique avec un tract mytho qui l’a envoyé devant les tribunaux.
Enfin, il nous avait permis d’apercevoir l’étendue de son ouverture d’esprit en interdisant un concert du dangereux subversif qu’est Grand Corps malade pour une sombre raison politicienne (l’amitié de Grand Corps malade avec un élu de l’opposition).

On croyait cet adepte du bad buzz calmé par ses multiples frasques ridicules... Il n’en est rien !

Thierry Meignen est de retour aux affaires ! Cette fois il se lance dans la censure subventionnée.

Explications. Depuis quelques mois, un caricaturiste web tenant le Tumblr Titignagnan dépeint de manière satirique le quotidien d’un maire (monsieur Titi) tyrannique, stupide et despote qui multiplie les décisions absurdes. L’auteur de cette bande dessinée étant un habitant du Blanc-Mesnil, le (vrai) maire de cette bourgade s’est senti offensé, se reconnaissant dans les traits de Monsieur Titi ! Bien joué Thierry, tu es moins bète que tu n’en avais l’air !
Thierry Meignen a donc été froissé par la prose satirique du dessinateur. L’histoire aurait pu s’arréter là. Après tout, être un politicien douteux implique ce genre de critique. Serge Dassault par exemple, qui est un maitre en la matière, s’en contreficherai.

Mais pour Thierry Meignen, cet affront est insupportable. Il a donc décidé d’attaquer en justice le vilain dessinateur estimant sa fonction « baffouée ».

Mais le maire suceptible ne s’arrète pas là ! Il fait voter par le conseil municipal un texte qui lui permet de se faire payer (sur le dos du contribuable donc) ses frais de justice !

Le mois dernier, il a fait voter par le conseil municipal « la protection fonctionnelle » de sa personne pour intenter une procédure en diffamation. Cette protection fonctionnelle permet « une prise en charge des frais de procédures nécessités par la conduite de cette affaire : honoraires d’avocats, frais d’huissiers et frais de déplacement », précise le procès-verbal du conseil municipal. La plafond de prise en charge est fixé à 10.000 €.

Tranquille le mec !

Mais ça ne lui suffit pas. Le despote en culotte courte a décidé d’aller plus loin en prononçant l’expulsion du caricaturiste de son logement ! Et qu’importe que sa femme soit enceinte de 8 mois ! Dégage, crapule gauchiste ! Tu me fais de l’ombre !

Outre la possibilité d’une plainte, Christophe Tardieux se retrouve menacé d’expulsion depuis quelques jours : il a reçu un courrier lui intimant le départ de son logement. En tant qu’enseignant, le dessinateur dispose d’un logement conventionné, mais la lettre signée par le maire lui indique que des travaux de démolition l’obligent à rendre les clés. « Sauf que ce n’est pas mon immeuble qui est concerné par cette démolition. Et les gens de l’immeuble en question ont déjà été relogés, à ma connaissance. Au moins 5 logements vides seraient disponibles pour d’éventuels relogements », indique Christophe Tardieux.

Pour exprimer notre solidarité avec Christophe Tardieux et tous les trublions quoi de mieux que de diffuser son blog un peu partout ???

http://titignangnan.tumblr.com/

A bas tous les Mr Titi ! A bas tous les Nepote ! Et vive le dessin !

Info trouvé sur le magazine littéraire en ligne Actualitté

Plus d’info sur la gestion de la mairie du Blanc-Mesnil sur le site Quartier XXI

Localisation : Le Blanc-Mesnil

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