C’était beau, c’était fort, c’était joyeux.
Des prises de paroles de migrants et notamment un rap/reggae de Felix, nigérian.
Une fresque, des concerts, de la danse, des rires...Ensemble.
Des DJ de qualité majoritairement soudanais et des live notamment de Alsarah à capella et de La Mouche.
De la musique traditionnelle, du rock, du ska, du rap, de l’ électro, un poil de dub step....
Une capacité collective à résister aux provocations policières.
Des p’tits sous grâce aux cartes de Laura, et aux jus de bissap et de gingembre.
Et...des discussions politiques jusqu’au lever du soleil.
Y’a pas à dire, notre 14 juillet avait de la gueule.
La gueule d’ une fête entre potes.
Dans un camp de réfugiés, après 9 évacuations, avec autant de turn over et alors qu’on vit dans des conditions plus que spartiates, c’est encore un petit miracle à notre actif.
Ibiza n’a qu’à bien se tenir.
Merci à vous et à nous !
Une intervention policière en fin de soirée dans un immeuble voisin a crée de la tension mais les bleus n’ont malgré tout pas réussi à gâcher la fête qui a repris dès leur départ.
On reconnaît bien là la technique de provocation des flics. Que ce soit pour augmenter leurs statistiques ou pour discréditer une action/mouvement. Une violence continuelle face à une population ciblée afin de mieux les contrôler.
Les policiers attaquent et bousculent deux militants, dont un porte une attelle et tient déjà difficilement debout.
Un autre policier essaye de me traîner à part pour me subtiliser la caméra à l’insu des autres.
Peine perdue, mais mon t-shirt en garde quelques séquelles. (Mon corps une toute petite également, histoire de faire une preuve).Messieurs les policiers, je me suis empressé de vous diffuser une chanson, mais vous êtes malheureusement partis trop vite.
Alors je vous chantonne le refrain :
« Oouuh Ooouh, Assassin de la police
Ooouh Ooouh, Nique la police !! »