Assemblée des Assistants d’Education de Paris et sa banlieue

Face à la précarité du boulot de pion (surveillant-e-s, assistant-e-s pédagogiques, AED) : une proposition de création d’un réseau de solidarité, d’entraide et de lutte inter-bahuts. Assemblée dimanche 16 février à 15h à la « La Cantine des Pyrénées » 331, Rue des Pyrénées, métro Jourdain.

Nous sommes surveillant.e.s dans des établissements de Paris et sa banlieue.

L’année dernière nous avons entendu parler d’une grève entamée par des collègues d’établissements parisiens face à la non-reconduction de leurs contrats. Cette situation ressemblait fort à celle qui s’était déroulée dans un autre collège un an auparavant quand la quasi-totalité d’une équipe avait été gentiment congédiée par sa direction.

Suite à des discussions, nous avons fait plusieurs constats :
On nous présente le fait d’être payé.e pendant les vacances comme un privilège alors que chaque heure rémunérée est effectuée. Nous travaillons parfois dix heures d’affilé sans même avoir de pause. Nos contrats : Des CDD d’un an renouvelable cinq fois au lieu d’une, sans espoir de titularisation ni de validation des acquis. Corvéables à merci, notre reconduction dépend uniquement du bon vouloir de la hiérarchie.

On nous considère comme interchangeables, non-qualifié.e.s, des pions. Alors qu’être AED, c’est des mois d’apprentissage, de taches pédagogiques, administratives et de surveillance en plus des tâches ponctuelles confiées à l’improviste.

Si notre boulot était un « job étudiant », ce n’est plus le cas. Nous sommes aujourd’hui aussi des chômeurs en fin de droit, mères et pères de famille, précaires en tout genre… Nos situations s’inscrivent dans un mouvement de précarisation plus large.

La loi régissant le statut d’AED prévoit des contrats d’un à trois ans, alors qu’ils sont systématiquement annualisés. La prime ZEP nous est refusée, alors que nous sommes en première ligne pour régler les conflits. Nous acquérons des compétences réelles, alors que nous ne bénéficions pas ou de ridicules validations d’acquis. Nous sommes payés au minimum légal, alors que le bac est requis. L’éducation est dans le nom du poste, alors que les suppressions de postes nous réduisent à l’état de flics.

Parce que nous connaissons les réalités du terrain et que cette situation ne peut plus durer, il est temps d’instaurer un vrai rapport de force. Nous vous appelons à nous rejoindre au sein de ce réseau afin de nous rencontrer, de réagir, de s’entraider face aux problèmes qui nous touchent et de nous mobiliser ensembles mais aussi de se former entre nous au droit du travail, de partager des expériences et d’être uni.e.s, visibles et de peser dans nos luttes !

Nous sommes 1400 en Île-de-France et nous ne sommes pas solidaires parce que nous ne nous connaissons pas.
Nous appelons tout.e.s les AED à nous rejoindre.

Assemblée dimanche 16 février à 15h à la "La Cantine des Pyrénées" 331, Rue des Pyrénées, métro Jourdain.

Note

Cette réunion fait suite à une première le 8 décembre 2013.

Mots-clefs : luttes de l’école
Localisation : Paris 20e

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